Riche de 2 000 animaux des cinq continents représentant 340 espèces, le parc s’impose parmi les plus beaux zoos d’Europe. L’émerveillement créé par les animaux sauvage constitue la clé de son succès.
Michel Louis affirme avoir décidé de diriger un zoo à l’âge de quatre ans. Le Choletais d’origine lorraine a attendu la trentaine pour concrétiser son rêve en implantant un parc zoologique de cinq ha en lisière du parc touristique et thermal de la commune d’Amnéville (Moselle).
Dès notre ouverture en 1986, nous constituions le plus grand zoo de l’Est de la France avec 165 animaux dont des grands félins, des ours, des singes et des loups. Notre développement s’appuie uniquement sur les visites payantes. Nous ne vendons aucun animal et n’avons jamais perçu aucune subvention.
Michel Louis, fondateur de cette société coopérative de production
Détenue à 80 % par Michel Louis et son associé Jean-Marc Vichard, ancien parachutiste devenu directeur général adjoint, la Scop a réalisé en 2009 un chiffre d’affaires de 13,2 millions d’euros. Le chiffre d’affaires a augmenté en moyenne de 1,3 million d’euros par an au cours des quatre dernières années. Durant cette même période, le bénéfice net a doublé pour frôler les 3 millions d’euros l’an dernier.
Porté par une politique constante d’investissements et de communication, la fréquentation du parc a progressé par paliers successifs pour atteindre 550.000 entrées payantes l’an dernier.
Nous n’avons connu qu’une année de recul, en 1992, lorsque j’ai pour la première et dernière fois écouté les conseils de prudence qui m’enjoignaient de stabiliser les dépenses. Dès lors, nous n’avons plus jamais cessé d’investir dans l’introduction de nouvelles espèces et dans la création de spectacles.
Michel Louis
Les éléphants, puis les girafes, les otaries et les orangs-outangs ont successivement pris leurs aises dans le parc. Les tigres blancs y ont fait désormais sensation. L’année démarre en fanfare avec un spectacle de fauconnerie présenté par 11 écuyers et l’ouverture d’une grotte de chauves-souris. Le zoo lance la construction d’un vivarium de venimeux et promet pour 2012 l’arrivée de gorilles. Chaque nouvelle attraction fait l’objet d’une communication massive dans un rayon de 200 km englobant Strasbourg, Dijon, Reims et le Luxembourg. Pour autant, le parc ne brade pas ses entrées, vendues 23 euros par adulte.
« Nous n’aurions jamais pris autant de risques si nous n’avions travaillé que pour l’argent »
Présent dans son zoo sept jours sur sept – sauf durant ses vacances qu’il passe dans la savane – le directeur énumère avec fierté les naissances de rarissimes léopards des neiges et de Perse, d’un tigre de Sumatra ou d’un grand ara bleu. Le zoo emploie 98 permanents, dont deux vétérinaires et des soigneurs effectuant régulièrement des stages dans les milieux naturels. Partenaire de 60 plans européens d’élevage et de 16 programmes de conservation des espèces (voir encadré), le zoo compte parmi ses pensionnaires nombre d’espèces. saisies par les douanes. Amnéville regroupe ainsi la deuxième population mondiale de tortues rayonnées, espèce très menacée par le braconnage à Madagascar.
L’ADN du faucon pèlerin
Membre de l’association mondiale des parcs zoologiques (Waza), le parc zoologique d’Amnéville soutient des actions allant du recensement des loups à crinière en Argentine au rétablissement du cheptel de rhinocéros au Kenya. La faune sauvage de proximité n’est pas oubliée, avec un projet d’identification génétique des faucons pèlerins-lynx vosgiens grâce à leurs plumes. Cette première mondiale vise à suivre les oiseaux nicheurs.
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