Soutenus par les maires de la vallée vosgienne de la Moselle, les salariés des équipementiers TRW et Cimest manifestent ce vendredi pour dénoncer les menaces qui pèsent sur leur site.
Dans les Vosges, la vallée de la Moselle tout entière se mobilise ce vendredi 15 juin pour dénoncer le risque de fermeture de deux équipementiers qui ferait perdre quelque 400 emplois dans un territoire déjà saigné par la déroute de l’industrie textile.
La journée sera marquée par des opérations escargot, la fermeture des écoles et des commerces, une manifestation à Remiremont puis une table ronde associant syndicats, élus et représentants de l’UIMM. Après la cessation de paiement de Cimest à Rupt-sur-Moselle, c’est au tour des salariés de TRW de Ramonchamp de redouter la fermeture.
Dans les deux cas, les maisons mères affichent des bénéfices. Mais les sites de production vosgien, qui ne disposent d’aucune autonomie vis-à-vis de leur direction, perdent de l’argent.
Ralph Blindauer, avocat de la CGT
Filiale du groupe, Cimest, qui produit des pièces en plastique pour l’industrie automobile et les articles ménagers, verra son avenir scellé par le tribunal de commerce d’Epinal le 19 juin. Les syndicats demandent qu’un éventuel placement en redressement judiciaire soit étendu au groupe Plastivaloire tout entier.
L’usine TRW de Ramonchamp, qui emploie 360 salariés, fabrique des suspensions, barres de stabilisation et autres éléments de suspensions. Voici un an, le site prévoyait un plan de départ volontaire portant sur 83 postes suite à la perte d’un gros client, Volkswagen, dont les pièces sont désormais fabriquées en Tchéquie. La direction évoque aujourd’hui la possibilité d’un dépôt de bilan et la fermeture totale de l’usine.
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