Spécialiste mondial de la métrologie, cette société popularise sa technique de contrôle sans contact de la qualité de surfaces. La PME a trouvé des débouchés jusqu’en Corée et aux États-Unis.
Après une longue phase de R&D, le marché du contrôle optique de la qualité de surface semble mature et nous entrons enfin dans une phase de rentabilisation.
Gérard Baseotto, PDG de Visuol technologies
En avril, la PME de 12 salariés, basée à Saint-Julien-lès-Metz (Moselle), a décroché un contrat avec Ford USA pour développer un équipement d’évaluation des surfaces sur les pièces automobiles embouties en atelier de production. En janvier dernier, elle annonçait un partenariat avec le coréen Poonglimtech dans le domaine du verre automobile.
Depuis le début de 2008, elle a engrangé pour plus de 1 million d’euros de commandes dans des domaines aussi variés que la sidérurgie, l’aéronautique ou la production de fours solaires. Mieux encore : la solution Ondulo, brevetée par l’entreprise, est loin d’avoir exploité toutes ses potentialités.
Associé de Visuol Technologies, le professeur Yves Surrel a développé durant dix ans une technique de contrôle de la qualité des surfaces sans contact, basée sur le principe optique de la déflectrométrie. Le procédé permet de contrôler très rapidement des matériaux de toute taille et de toute nature, de l’acier au papier en passant par le marbre ou le verre, et d’y détecter la moindre inclusion, poussière ou porosité.
L’entreprise a trouvé ses premiers marchés dans l’industrie automobile avec Daimler-Chrysler, McLaren, Renault et PSA. En 2006, la PME lorraine a décroché Boeing par l’intermédiaire de son distributeur américain, qui l’a chargée de développer un capteur portable pour contrôler le fuselage composite de son Dreamliner 787.
Pôle de compétitivité
Soutenue par le conseil régional de Lorraine pour développer un capteur de contrôle qualité sur ligne de production, Visuol technologies a intégré le pôle de compétitivité lorrain Mipi (matériaux innovants pour produits intelligents). À Saint-Étienne, où elle est aussi implantée, l’entreprise s’investit dans un pôle de compétitivité dédié à l’optique.
Ex-ingénieur à l’Irsid, centre de recherches d’Arcelor, Gérard Baseotto a utilisé les opportunités d’essaimage du sidérurgiste pour créer en 1994 la société Techlab, spécialisée à la fois dans la métrologie et dans le négoce de matériel d’étalonnage. Les deux activités s’étant scindées en 2006, Visuol a clos son premier exercice en 2007 sur un chiffre d’affaires de 1,7 million d’euros pour un résultat équilibré. Le dirigeant compte bien tripler ce chiffre d’affaires d’ici à 2010.
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