« Valeurs lorraines » réunit sous une même couverture onze portraits d’entreprises totalement différentes. Elles exercent dans les métiers de service et du bâtiment, dans le secteur du textile, du bois, du tourisme ou de la pierre. Elles comptent entre 10 et 1 200 salariés, entrent dans leur deuxième siècle ou dans leur première décennie, puisent leurs racines dans l’histoire régionale ou ont surgi ex-nihilo de la vision de leur fondateur.
Pour disparates qu’elles soient, ces onze entreprises n’en constituent pas moins autant d’exemples de réussite dans une région trop souvent jugée sinistrée. Toutes contribuent à la richesse de la Lorraine, à la diversité de son tissu économique, à la reconnaissance de son savoir-faire en France et au-delà. Leur succès peut se mesurer à l’aune de leur chiffre d’affaires, de leur effectif ou de leur notoriété. Mais leur valeur ne se réduit pas à des éléments chiffrés. Le portrait que je leur consacre est avant tout un témoignage d’estime.
Correspondante en Lorraine d’une dizaine de titres de la presse économique nationale, je traite depuis quinze ans de l’actualité d’entreprises régionales. Leur performance ou leur défaillance, leur extension ou leur rapprochement font l’actualité, puis se noient dans le flot des pages et le flux des sites web.
Or, certaines entreprises méritent plus qu’une actu. La personnalité de leurs dirigeants, la singularité de leur histoire, la qualité de leur projet valent que l’on y revienne, que l’on creuse, qu’on les suive. Certaines sociétés présentées dans ces pages apparaissent régulièrement dans mes articles depuis le début des années 2 000. Au fil des reportages et des rencontres, j’ai constaté que ces entreprises étaient fiables, leurs projets avérés et leurs ambitions intactes. Leurs inventions, leurs succès, leur croissance m’ont inspiré des dizaines d’articles dans la presse nationale. Au-delà de l’intérêt des sujets traités, j’ai trouvé en leurs dirigeants des hommes et des femmes de parole. Cette qualité est assez rare pour être saluée. Leur parcours, leur trajectoire, leur stratégie m’ont paru mériter que l’on s’y arrête.
Ainsi est née l’idée de convertir ces articles en portraits d’entreprises. J’ai demandé à leurs dirigeants de s’exprimer non pas dans une interview, mais dans des propos libres. J’attendais d’eux de la sincérité, des réflexions, des convictions. Ils ne m’ont pas déçue. Sans même se connaître et évoquant des thèmes d’une grande diversité, tous ont évoqué des valeurs morales. Fidélité au territoire, respect du personnel et goût du travail bien fait font partie de leurs constantes.
Parfois héritiers, souvent autodidactes et très rarement issus des formations d’élite, ces hommes et ces femmes ont contré le fatalisme, l’immobilisme et les idées reçues. Pour fixer leur cap, nombre d’entre eux sont allés à l’encontre des corporatismes professionnels, de la rigidité des relations sociales et des fonctionnements classiques. Les entrepreneurs sont rarement seuls maîtres à bord. Leur aventure professionnelle est aussi une histoire de couple, de famille ou d’amitié. Je vous propose d’aller à leur rencontre.
Pascale Braun
À la tribune
À la Une
Jean-Philippe Hubsch, Thionvillois sans frontières.
L’Argus de l’Assurance du 14 mai 2010
Fils et petit-fils d’agents d’assurances thionvillois, Jean-Philippe Hubsch est à la tête de deux agences Allianz. Il a fait fructifier cet héritage en créant une activité de courtage, Assurances Conseils, qu’il a implantée au Luxembourg.
Troisième représentant de la famille Hubsch à la tête de l’agence créée par son grand père à Thionville (Moselle), Jean-Philippe Hubsch témoigne d’un grand attachement à cette continuité familiale. Son père, André, avait développé l’agence dans la zone d’activité du Linkling, devenue un pivot des échanges économiques de l’agglomération. À l’édifice familial déjà solide, Jean-Philippe Hubsch a ajouté une société de courtage et une implantation au Grand-Duché. Signe marquant de cette croissance, l’assureur a transféré et agrandi ses locaux messins en début d’année.
Vaglio offre un nouvel éclat à la pierre de Jaumont
La Tribune du 12 mai 2011
Trois jeunes repreneurs élargissent les débouchés de carrières exploitées depuis l’époque romaine.
À une trentaine de kilomètres de Metz se dressent des canyons dorés, des montagnes de sable et des falaises grignotées par l’homme depuis deux millénaires. Affecté au secteur de Malancourt-la-Montagne (Moselle), James Scheider, alors employé de Screg Est, filiale du groupe Bouygues spécialisée dans les travaux routiers, s’est pris de passion pour ce paysage tourmenté. En 2006, ce commercial trentenaire s’est associé à Mathieu Gautier, ancien fonctionnaire de l’équipement, et à Jean-Marie Costa, professionnel du BTP, pour racheter les carrières de Jaumont à la famille Vaglio.
Coanus donne un nouveau volume à ses tôles
Le Moniteur du 24 septembre 2010
L’histoire s’accélère pour Coanus, premier fabricant français d’accessoires de bardage et de tôlerie implanté à Igney depuis 80 ans. Changement de président, cession d’une filiale, implantation en Martinique, croissance externe à Lyon : ces événements ont marqué les trois derniers mois du groupe vosgien qui réalisait en 2009 un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros pour 265 salariés. Coanus annonce une nouvelle opération imminente de croissance externe.
Président du groupe depuis 13 ans, Jacques Laporte a interverti ses fonctions avec celles de Maurice Marchal, jusqu’alors directeur général. Spécialisée dans la maintenance d’immeubles collectifs, CPIS, qui emploie 40 salariés à Epinal, est désormais dirigée par Stéphane Hélène.
Dodo innove pour ne pas s’endormir
La Tribune du 7 juin 2004
Il s’en passe des choses dans un lit Dodo !
L’oreiller à ressort conserve les formes du dormeur, les couettes antistress absorbent son trop-plein d’électricité statique, les tissus traités au ProneemÆ, extrait de l’huile de Neem, bloquent le système hormonal des acariens.
Basé à Saint-Avold (Moselle), ce leader européen de la couette synthétique fabrique depuis 1936 « tout ce que l’on trouve dans un lit, hormis les draps et le matelas ».
Lagarde et Meregnani met le cap à l’ouest
Le Moniteur du 21 décembre 2010
Leader régional de la finition du bâtiment, Lagarde et Meregnani, qui emploie 250 salariés à Maxéville, dans la banlieue de Nancy, a quasiment triplé ses fonds propres cet automne pour les porter à 2,1 millions d’euros.
Principaux actionnaires, Serge et Sylvie Petiot ont choisi d’intégrer les bénéfices au capital pour consolider le haut de bilan de l’entreprise, qui entre en phase de transmission à quatre cadres.Cet apport intervient à point nommé pour accompagner la conquête de gros marchés tertiaires franciliens.
Manuloc pousse ses chariots à l’Est
La Tribune du 25 octobre 2009
Le groupe accompagne les délocalisations de ses clients et duplique son modèle en Pologne et en Roumanie.
Propriétaire et présidente de Manuloc, basé à Woippy (Moselle), Catherine Barthélémy n’est pas peu fière de revendiquer l’indépendance stratégique et financière de son entreprise. Initialement succursale d’un fabricant de chariots américain, le groupe spécialisé dans la manutention par chariots élévateurs a pris à contre-pied un marché jusqu’alors façonné par des marques veillant jalousement à leur chasse gardée.
Dominique Massonneau : Il met sa pêche au service de l’énergie
La Tribune du 12 octobre 2012
On ne se range plus quand on a 60 ans ! Dominique Massonneau a attendu l’âge de la retraite pour créer, en 2009, M-Énergies, un groupe qui affiche aujourd’hui une progression spectaculaire dans le grand Est de la France. Directeur de Vinci Est durant vingt ans, l’industriel a eu tout loisir de préparer le terrain avant de se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat.
En reprenant Solorec, entreprise de chauffage de 140 salariés installée en Meurthe-et-Moselle, alors en grande difficulté, l’ancien cadre dirigeant a choisi en connaissance de cause le marché de la maintenance des chaudières individuelles et des chaufferies collectives.
Le nancéien Noremat valorise les accotements routiers
L’Usine Nouvelle du 16 juin 2013
Présentation des véhicules service viabilité (VSV) créés par la société nancéienne Noremat.
Spécialiste des faucheuses et des débroussailleuses, installé à Ludres, dans la banlieue de Nancy (Meurthe-et-Moselle), Noremat livre ce printemps ses premiers véhicules service viabilité (VSV) dédiés à l’entretien des accotements routiers. Les collectivités, l’Office national des forêts, les services de l’État et autres professionnels de l’entretien des routes trouveront avec cet engin un matériel ergonomique, polyvalent et peu gourmand.
Le zoo d’Amnéville devient vitrine mondiale des animaux sauvages
La Tribune du 26 mai 2010
Riche de 2 000 animaux des cinq continents représentant 340 espèces, le parc s’impose parmi les plus beaux zoos d’Europe. L’émerveillement créé par les animaux sauvage constitue la clé de son succès.
Michel Louis affirme avoir décidé de diriger un zoo à l’âge de quatre ans. Le Choletais d’origine lorraine a attendu la trentaine pour concrétiser son rêve en implantant un parc zoologique de cinq ha en lisière du parc touristique et thermal de la commune d’Amnéville (Moselle).
Philippe Buron-Pilâtre, des racines venues du ciel
La Gazette du 29 juillet 2013
« L’appel de l’air »
Profondément imprégné de l’histoire familiale, Philippe Buron-Pilâtre a créé le rassemblement de montgolfières Lorraine Mondial Air Ballons, dont la 13ème édition fait aujourd’hui décoller 3 000 équipages dans le ciel de Chambley.
L’un était apprenti-apothicaire, l’autre se destinait au notariat. Le premier vécut le bouillonnement du siècle des Lumières, le second scrute avec passion le tournant du XXIème siècle.
Yan Poirot, cofondateur de Poirot Construction
Le Moniteur du 5 septembre 2011
« Filobois révolutionnera le négoce et l’artisanat »
Quel objectif poursuivez-vous avec le séchoir d’une capacité annuelle de 40 000 m3 mis en service fin août à La Bresse par votre filiale Energie renouvelable de l’Est après un investissement de 2,5 millions d’euros ?
Ce nouveau séchoir contribue à structurer la filière qui permettra aux Vosges de répondre à la demande locale de la construction bois. Les scieurs vosgiens commercialisaient jusqu’à présent du bois de charpente non séché en France entière.
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