L’apport de la toute jeune Université lorraine et des grandes écoles régionales à la construction durable rassemble les participants au quatrième Café bavard organisé par le Moniteur, ce 20 janvier au salon pour l’isolation, le sanitaire et le chauffage à la Foire internationale de Metz.
L’Université lorraine(*) démontre dès sa première année d’existence une forte implication dans la construction durable. Acteurs de cette dynamique régionale, l’Ecole nationale supérieure des technologies et industries du Bois (Enstib) basée à Epinal, l’IUT de génie civil de Nancy-Brabois, l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Nancy (Ensan) et l’école de géologie de Nancy préparent conjointement pour la rentrée 2013 un nouveau master de génie civil mutualisant les compétences environnementales.
L’Institut supérieur franco-allemand de techniques, d’économie et de sciences (Isfates) y apportera sa spécialité Construction, environnement et management dispensée sur son site messin tandis que l’Enstib y inscrira son master ABC (Architecture bois Construction), réservé aux architectes et ingénieurs diplômés ou en cinquième année.
La recherche menée au sein de nos laboratoires partenaires positionne le bois dans la biomasse-énergie, la qualité de l’air intérieur, l’industrialisation de murs composites et le respect de la réglementation thermique RT 2012.
Caroline Rogaume, responsable du master ABC de l’Enstib
Convergences entre Metz et Nancy
L’Ecole supérieure d’ingénieurs des travaux de la construction (ESITC) basée au technopôle de Metz, mobilise ses étudiants de cinquième année sur le thème « haute qualité environnementale et réglementation thermique 2012 ».
Il ne s’agit pas de donner une formation de thermicien à des ingénieurs structure, mais de les mettre en capacité d’intégrer des passerelles entre ces deux spécialités, dans le cadre d’une initiation à la coordination des corps d’état.
Valérie Martinello, ingénieur thermique à Ingérop et enseignante à l’ESITC
Le projet de fin d’année porte sur un établissement pour personnes âgées dépendantes de Foug (Meurthe-et-Moselle), dont les étudiants devront pousser les performances jusqu’à la basse consommation.
Les élèves architectes de Nancy planchent également sur la connaissance des matériaux et sur les systèmes constructifs, sans pour autant se focaliser exclusivement sur la technique.
Notre vision de l’enseignement de l’architecture associe toujours la dimension culturelle, qui constitue à nos yeux la quatrième composante du développement durable.
Jean-Claude Bignon, président du conseil d’administration de l’Ensan, où la thématique du développement durable inspire en moyenne deux thèses par an
Le département Technologie et mécanique basé sur le campus Bridoux de Metz et l’IUT de génie civil Nancy Brabois ont pour leur part choisi d’associer l’enseignement du développement durable à une initiative d’intérêt général. Ils organisent conjointement en mai prochain le premier challenge Ecologie et technologie, qui propose aux participants quatre thématiques : matériaux/transformation/énergie, ville durable, éco-citoyenneté et protection de l’environnement. Les projets retenus doivent contribuer à tisser des liens entre étudiants des différentes filières, professionnels du BTP et grand public.
Les artisans applaudissent
Nous demandons à l’Université lorraine et à nos grandes écoles de guider nos chefs d’entreprises et nos salariés vers des niveaux de compétence plus élevés. Les nouvelles générations d’artisans savent que leurs futures recrues présenteront des niveaux d’études supérieurs aux leurs. Ils souhaitent se former eux-mêmes pour pousser la réflexion plus loin, tout particulièrement en matière de développement durable.
Lucette Collet, vice-présidente du conseil économique, social environnemental de Lorraine et membre fondatrice de l’Université régionale des métiers et de l’artisanat (Urma)
Fondée en décembre dernier, cette nouvelle structure construira des passerelles entre les artisans aspirant à de nouveaux savoirs et une université lorraine toute disposée à s’ouvrir.
(*) Issue de la fusion des trois universités de Nancy et Metz, ainsi que des écoles d’ingénieurs de l’Institut national polytechnique de Lorraine
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