Président de la Métropole du Grand Nancy, André Rossinot a étrenné le concept du “lever de crayon” pour annoncer une pause dans l’urbanisation des emprises encore non aménagées de l’écoquartier Nancy Grand Cœur.
Avant de poursuivre l’urvbanisation de Nancy Grand Coeur, le président de du Grand Nancy compte monter un “laboratoire d’idées en matière d l’urbanisme, d’écologie urbaine et des mobilités” pour peaufiner l’aménagement d’un secteur A, principalement constitué d’espaces publics, et d’un secteur B, qui doit accueillir plusieurs dizaines de milliers de mètres carrés entre la place des Justes et la voie ferrée.
Annoncé dans le “plan de résilience” de la Métropole après la crise sanitaire, le “lever de crayon” invite les promoteurs à revoir leur copie sur cette Zac de 12 hectares lancée en 2007. Il implique également l’Arep et l’urbaniste Jean-Marie Duthilleul, qui restera partie prenante, la SNCF et la Caisse des dépôts.
Dans tous les cas de figure, il aurait fallu remettre l’ouvrage sur le métier. Sur le secteur A, la nouvelle ligne de tram impliquera un réaménagement de la place de la République. Sur le secteur B, les questions de l’habitat, de l’accessibilité et de la mixité prennent plus d’acuité à la lumière de la crise sanitaire.
Stéphane Colin, directeur de la Solorem
Selon l’aménageur et concessionnaire de la Zac, ce temps de pause n’engendrera aucun retard. De fait, les travaux sur le secteur B ne pourront pas démarrer avant la démolition de l’ancienne caserne des pompiers, dont la reconstruction à l’entrée de Saint-Max est prévue en 2023.
La concertation doit s’effectuer dans le même esprit que les “Ateliers de la fabrique” qui, de 2011 à 2013, ont organisé une participation citoyenne sous l’égide de l’université de Lorraine.
Soit la concertation déjà effectuée était valable et il n’y a pas lieu de la reprendre, soit le lever de crayon est l’aveu d’un échec cinglant, et il ne faut pas refaire la même chose.
Laurent Watrin, ex-tête de liste EELV
L’écologiste est désormais colistier du candidat socialiste Mathieu Klein à la mairie de Nancy. L’opposant pointe également l’opacité du bilan financier de la Zac, qui trouverait son équilibre à 100 M€ HT. Pour l’heure, le coût des infrastructures, engagé aux deux tiers, se monte à 58 M€, contre 41 M€ de cessions foncières, également engagées aux deux tiers.
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