Pour constituer la chaussée de Mettis, le futur transport urbain de Metz, Eiffage TP utilise une machine à coffrage glissant sur les 2,8 km site propre de la branche nord. Au long de ce chantier majeur, la chaussée doit rester à un niveau de déformation d’excédant pas 3 mm sur une distance de 3 m.
La surface doit être la plus plane possible pour le confort du roulement et celui des passagers. La mise en œuvre mécanique du béton était mieux adaptée pour obtenir ces valeurs.
Frédéric Gratesolle, directeur d’agence de l’établissement Béton à plat d’Eiffage TP
Les travaux ont commencé en mai 2012 par de longs préparatifs consistant à créer les trottoirs, puis des chemins de roulement de part et d’autre de la chaussée. Un Gomaco 6300 de 3,6 m de large constitue une couche variant selon les zones entre 22 et 25 cm d’épaisseur. Déversé par des toupies en milieu de la chaussée, le béton de type 51 présente une mesure d’affaissement maximale de 3 cm.
Adepte du guidage sans fil depuis 2007, la division Béton plat d’Eiffage TP a opté pour un système Leica par radio constituée de trois théodolites connectés à deux prismes situés sur la machine. Fonctionnant sans connexion satellitaire, la station centrale présente une portée d’une centaine de mètres. Les échanges entre les théodolites et la machine permettent de surveiller en temps réel la conformité de la couche. Un système de sécurité définit la tolérance d’exécution et stoppe l’atelier de bétonnage si le seuil d’alerte est dépassé. La précision des travaux est ainsi assurée sans contrôle physique.
Le jaune et le gris
Stoppés par les intempéries en décembre dernier, l’atelier de bétonnage et de finitions a mobilisé 8 personnes pour réaliser une surface de 4 440 m2, soit 800 m3 de béton. Effectué à 40 %, le revêtement se divise en trois tronçons, alternant le gris et l’ocre pour s’adapter aux variations du paysage urbain entre l’échangeur de la Patrotte et le quartier historique de Belle-Isles. La formulation du béton reste identique, mais chaque carrefour nécessite l’arrêt des travaux, la pose de gougeons aux intersections et la réalisation manuelle de dalles de transition. En finition, les tronçons sont revêtus d’un produit de cure pour éviter la dessiccation du béton, puis traités par décapage, grenaillage et sablage pour créer une rugosité. Le chantier a commencé par les tronçons les plus courts. A sa reprise prévue courant mars, l’entreprise espère couler plus de 115 m3 de béton dans la dernière phase du chantier, qui doit s’achever en avril.
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