Le suicide d’un salarié accentue la tension à l’usine de pneumatiques Kléber de Toul, en cours de fermeture.
Ambiance de plomb à l’usine Kléber de Toul (Meurthe-et-Moselle) suite au suicide, le 23 mai dernier, d’un salarié. Pour Michelin, propriétaire de ce site de 826 salariés, la découverte du corps sans vie de ce confectionneur de 37 ans, dans sa voiture, au bord d’un étang, relève de la sphère privée. Le groupe souligne que le salarié, en arrêt maladie, ne se rendait plus à l’usine suite à une première tentative de suicide, en mars dernier.
Mal-être physique et psychologique
La thèse des problèmes personnels paraît pourtant bien courte à la CGT, majoritaire sur le site, qui voit, dans l’annonce, en octobre dernier, de la fermeture de l’usine (lire notre article p. 21), un probable élément déclencheur. Le site enregistre, par ailleurs, un taux d’absentéisme de 9 %, accidents et maladies inclus, qui traduit, selon le syndicat, un mal-être physique et psychologique croissant. La direction s’apprête à implanter, dans les ateliers de transition professionnelle, une cellule médico-psychologique.
Prévention des risques psychosociaux
Déjà confronté, en novembre 2007, au suicide – non considéré comme un accident du travail par la Cram du Loiret – d’un salarié retrouvé pendu sur son lieu de travail, à Cholet (49), le groupe Michelin investit, depuis plusieurs années, dans la prévention des risques psychosociaux.
A la demande du CHSCT, le groupe a mis en oeuvre sur son site historique des Carmes, à Clermont-Ferrand, une enquête sur le stress au travail. Les résultats sont attendus avant la fin juin.
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