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Un Salon à l’envers pour fournisseurs et donneurs d’ordres

La quatrième édition du Salon à l’envers a lieu aujourd’hui à Thionville. Les acheteurs de 33 entreprises lorraines accueilleront des prestataires de services.

Pour la quatrième édition du Salon à l’envers, trente-trois donneurs d’ordres lorrains recevront des fournisseurs potentiels à l’espace Mécanica de Thionville (Moselle). Du Centre National de Production Electrique de Cattenom, présent depuis la première édition à MCC, constructeur de la Smart, en passant par le sidérurgiste Sollac, les exposants représentent un montant d’achats annuels de quelque 20 milliards de francs (3,05 milliards d’euros). L’an dernier, 250 visiteurs – industriels, sous-traitants et prestataires de services – ont engagé 400 négociations commerciales, dont 10 % ont abouti trois mois après le salon. « Rendez-vous d’affaires sans rendez-vous », le salon permet à des prestataires de rencontrer des donneurs d’ordres qu’ils n’auraient pas prospectés spontanément.

Marc-StammNotre société n’avait qu’un an d’existence lorsque nous avons participé à la première édition du salon en 1996. Nous y avons décroché nos premiers contrats avec Sollac et le producteur d’atomiseurs Lindal.

Marc Stamm, gérant de C2M Technology, une PME spécialisée dans l'équipement de laboratoires et le conseil et la formation en environnement

Les contacts établis au salon peuvent s’avérer fructueux à long terme. Lors des précédentes éditions, nous avons rencontré les acheteurs de Pont-à-Mousson et de l’équipementier automobile Behr à Hambach (Moselle), avec lesquels nous avons contracté par la suite. C’est aussi l’occasion de rencontrer d’anciens clients que nous n’avons pas eu l’occasion de recontacter.

Jean-Pierre Guedin, chargé d'affaires à la PME vosgienne M & A Industrie, concepteur, réalisateur et installateur de systèmes de production industrialisée

Mieux s’insérer

Les donneurs d’ordres jouent le jeu pour mieux s’insérer dans le tissu industriel de la Lorraine-Nord, et parce qu’ils y trouvent un réel intérêt.

Jean--Pierre-GeorgesEn une journée, j’ajoute à mon carnet d’adresses une trentaine de nouveaux contacts. J’ai ainsi pu remettre mes fournisseurs habituels en concurrence, prendre connaissance d’innovations ou, encore, découvrir un fournisseur local de produits que j’allais chercher très loin.

Jean- Pierre Georges, responsable des achats de la centrale nucléaire de Cattenom, qui réalise chaque année 450 millions de francs d'achats, dont 70 % auprès de fournisseurs régionaux

Autonomie de négociation

Parmi les nouveaux venus, le constructeur mosellan d’autocars Evobus, filiale de Daimler-Mercedes, indique avoir voulu rompre un certain isolement.

Implantés à Ligny-en-Barrois, nous sommes assez peu sollicités par les fournisseurs. Or, nos achats représentent un montant annuel de 300 millions de francs, et nous disposons d’une autonomie de négociation à la fois pour les équipements spécifiques aux flottes françaises et pour les achats généraux. D’autre part, nous pouvons jouer un rôle d’interface entre les prestataires français et la maison mère allemande.

Lionel Péry et Jacques Lascoumes, responsables achats

Avec trois exposants étrangers, la dimension transfrontalière du salon reste timide. Mais l’arrivée cette année du sarrois Villeroy & Boch – 1.100 salariés, 4,7 milliards de francs (720 millions d’euros) de chiffre d’affaires – constitue une avancée prometteuse.


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Pascale Braun

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