VNF et la région Grand Est ont formalisé courant octobre le Syndicat mixte ouvert des ports lorrains, qui assurera à compter du 1er janvier 2019 la gouvernance des quatre ports publics et des cinq ports privés au long de la Moselle
La nouvelle structure ne compte pour l’heure que ses deux membres fondateurs, mais elle doit rassembler à terme plusieurs intercommunalités riveraines et opérateurs privés pour gérer et développer un trafic qui se monte aujourd’hui à 4,2 millions de tonnes de marchandises par an.
Chacun des trois pôles portuaires de la Moselle dispose d’atouts spécifiques. La réussite de la nouvelle entité repose sur la cohésion des élus.
Pascal Gauthier, directeur de VNF Nord-Est depuis le 1er octobre dernier
L’ex-conseiller de l’ambassade de France à Berlin, qui a également dirigé l’Etablissement public foncier de Lorraine et préfiguré l’OIN Alzette-Belval à la frontière luxembourgeoise, se félicite d’un premier succès : les quatre ports publics ont calé à la même date du 31 décembre 2018 l’expiration de leurs concessions respectives, qui ne coïncidaient pas.
Présidé par Rémy Sadocco, maire de Mondelange (Moselle) et conseiller régional du Grand Est, le syndicat mixte des ports lorrains lancera d’ici à la fin de l’année un avis d’appel public à concurrence pour constituer une société d’économie mixte à opération unique. Cette Semop devra harmoniser et développer des sites potentiellement concurrents. La chambre de commerce de la Moselle s’est désengagée depuis plusieurs mois de ses infrastructures portuaires gérées par le Société des Ports de Metz, qui sera dissoute en fin d’année.
Massifier le transit
Premier port céréalier fluvial de France, le Nouveau Port de Metz – ainsi dénommé depuis sa création voici 51 ans – concentre à lui seul la moitié du trafic mosellan. Il détient depuis 2014 une ligne de conteneur qui a convoyé l’an dernier 27.000 EVP vers Anvers et Rotterdam et d’une plateforme de 10 hectares gérée par la société luxembourgeoise Luxport. A Thionville-Illange, le syndicat Mixte Europort, qui regroupe six intercommunalités du nord lorrain, mise sur une vaste emprise disponible de 185 hectares. A Nancy-Frouard, la chambre de commerce et d’industrie a investi 3,5 millions d’euros dans l’aménagement d’une plateforme multimodale qui lui permet de développer une activité de conteneurs. Le futur opérateur devra relancer la navigation du sud au nord de la Moselle en massifiant le transit.
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