La start-up messine Two-I déploie ses solutions de lecture des émotions dans les stades, les rues et bientôt, dans les villes tout entières.
Souriez ! Ou ne souriez pas… Dans les deux cas, vos expressions seront scrutées et analysées dans le cadre d’une gouvernance globale capable de cartographier la foule et ses états d’âme. Dévolues à la sécurité, au marketing et au bien-être, les solutions mises au point par Two-I dénombrent les passants ou les spectateurs, distinguent les hommes des femmes, évaluent leur âge et se basent sur l’architecture des réseaux neuronaux pour décrypter les expressions. La start-up messine a levé 250 000 euros lors de sa création en juillet 2017, puis un million d’euros en mai dernier. Encore trop récentes pour être officialisées, les premières applications entreront en service à la rentrée dans le sud de la France pour évaluer le nombre de passagers d’un nouveau tramway, dans plusieurs stades pour repérer les supporter indésirables et dans des métropoles lorraines, qui testent ce nouveau mode de sondage en temps réel dans certaines rues passantes.
Deux ex-traders ont quitté Londres
L’analyse des émotions permet aux élus de mieux connaître leurs citoyens, aux enseignes, d’affiner leur études avant d’implanter un point de vente et aux équipements sportifs, de faciliter la gestion des foules.
Guillaume Cazenave, cofondateur de Two-I avec Julien Trombini
En 2016, les deux jeunes traders alors basés à Londres se sont intéressés au système de prédiction boursière basée sur l’analyse des réseaux sociaux de la start-up lorraine Sesamm .
Ce partenariat commercial, ainsi que l’accueil que leur a réservé l’incubateur messin Synergie, ont conduit les deux hommes à quitter simultanément la Grande-Bretagne et la finance. L’intérêt de leur prototype a rapidement convaincu les métropoles de Metz et de Nancy, les organismes consulaires et plusieurs financeurs dont la bpi et la Caisse d’Epargne.
L’équipe compte aujourd’hui dix salariés, majoritairement des ingénieurs, et prospecte jusqu’en Espagne, en Allemagne et en Grande-Bretagne.
Nos solutions liées à la sécurité ont rencontré un succès immédiat, mais nos ambitions en matière de smart city vont bien au-delà. La cartographie des émotions offre une représentation visuelle d’une ville en fonctionnement et permet d’analyser les motifs de bien-être ou de mal-être.
Julien Trombini
L’office de l’habitat du Grand Nancy compte tester ce nouveau type de cartographie à l’occasion d’une opération de rénovation urbaine.
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