RTT ou emploi ?
A l’usine de freins TRW, de Bouzonville (57), la question a aussi été posée. Elle a donné lieu à une valse-hésitation qui se traduit, dans les faits, par la disparition programmée des RTT.
En janvier 2005, 82 % des 978 salariés de l’entreprise, consultés par référendum, avaient validé le programme de la direction qui promettait le maintien des effectifs et un investissement de 12 millions d’euros, moyennant un passage progressif aux 39 heures payées 38 heures et demie. La seconde option du scrutin consistait à maintenir les 35 heures, moyennant 300 suppressions de poste. Mais deux des trois syndicats signataires, FO et la CGT, se sont retirés de l’accord en mai dernier.
Soutenu par la seule CFTC, le protocole a dû faire l’objet d’un nouveau référendum, qui a donné lieu à un coup de théâtre. Le 5 juillet, les salariés sont revenus sur leur position, rejetant l’accord à 54 %. Une semaine plus tard, un troisième référendum a conduit à la case départ : craignant une délocalisation, les salariés plébiscitent à nouveau l’accord à 82 %.
Le 15 septembre, la CFDT, la CGT et l’Unsa obtiennent l’annulation de ce troisième référendum, dont les modalités préalables n’ont pas été respectées. La direction n’en applique pas moins son programme : de 14 jours de RTT par an en 2004, les salariés sont passés à 7 en 2005 et à 5 en 2006, avant leur suppression pure et simple en 2007.
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