A quoi bon connecter une chaussette ? L’intérêt reste à démontrer mais Tricotage des Vosges, leader français de la chaussette basé à Vagney (Vosges), s’est assuré de la possibilité technique d’intégrer une puce RFID (Radio frequency identification) à l’intérieur du fil dès la phase tricotage.
Cette innovation a été réalisée dans le cadre du projet Connectitude lancé par le R3iLab. Parmi les fonctionnalités potentielles figurent la simplification de la logistique ou le suivi des sportifs et des diabétiques. Pour l’heure, le brevet permet au fabricant de garder une longueur d’avance sur le terrain du textile connecté.
Depuis sa création en 1994, l’entreprise a joué la carte de l’équipement de pointe pour développer simultanément les marchés de la grande distribution, des grands magasins et de l’export. Reprise par Jacques Marie et aujourd’hui dirigée par son fils Vincent, l’ancienne usine vosgienne de l’américain Dim emploie 190 salariés à Vagney et 65 à Romilly (Aube) où le groupe a repris en 2010 les chaussettes Olympia. Les 203 métiers à tricoter régulièrement renouvelés produisent chaque année 5 à 6 millions de paires de chaussettes dont 30 % sont vendues à l’export.
L’argument du made in France reste porteur à l’international et permet d’emboîter le pas aux autres créateurs français.
André Leidelinger, directeur de la production de Tricotage des Vosges
La PME réalise 30 % de son chiffre d’affaires (25 millions d’euros en 2014) à l’export. Aux marchés du Canada, de l’Italie, du Bénélux et de la Scandinavie se sont ajoutés ceux de l’Allemagne, du Japon, de l’Espagne et des Etats-Unis. Tricotage des Vosges espère porter son volume d’exportation à 50 % tout en maintenant sa position de leader national de la chaussette de qualité.
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