Le groupe Total, l’Etat et le conseil régional de Lorraine ont conclu fin septembre une convention de développement économique et social pour redynamiser la plateforme de Carling. Total Petrochemicals France, qui a réduit ses effectifs de sa plateforme mosellane de 600 personnes en 10 ans, injecte 6 millions d’euros dans le développement d’activités nouvelles.
Quatre ans après la signature d’une convention de revitalisation d’un montant de 8 millions d’euros, le groupe Total a annoncé fin septembre la ratification d’une convention de développement économique et social prévoyant d’injecter 6 millions d’euros dans diverses actions de redynamisation de l’Est mosellan. Parmi les modes d’intervention figurent l’appui à l’implantation de nouveaux projets sur la plateforme de Carling, la signature d’une charte pour l’emploi local et la formation et le soutien aux entreprises sous-traitantes, qui se trouveront confrontées dès 2016 à la fermeture du dernier vapocraqueur de Carling.
Il s’agit d’une convention porteuse d’avenir qui donnera une nouvelle impulsion au site.
Christophe Gerondeau, directeur de la plateforme Total Petrochemicals France de Carling et nouveau président de l’association des industriels de la plateforme Carling-Saint-Avold
Les fonds, dont la répartition n’est pas précisée, seront affectés aux actions de promotion de la plateforme, à l’appui de nouveaux projets et à l’aide aux trente sous-traitants les plus affectés par la disparition prochaine du dernier vapocraqueur. Christophe Gerondeau insiste sur le caractère volontaire de la convention concrétisée en dehors de toute contrainte légale.
Les effectifs de Total à Carling, qui se montaient à 920 personnes en 2005, tomberont à 350 salariés fin 2016. Chaque emploi dans la pétrochimie génère trois emplois directs chez les sous-traitants. Ce sont donc près de 1 800 emplois qui disparaissent. Les conventions ne compensent pas ce désastre, d’autant que nous n’avons aucune garantie sur l’avenir. La direction générale de Total indique clairement son souhait de se recentrer sur son cœur de métier, le pétrole et le gaz, et son intention de céder les actifs qui n’y sont pas directement reliés.
Aldo Scalzo, secrétaire CGT du comité central total Raffinage Chimie de Total
L’an dernier, TPF a annoncé simultanément l’extinction du vapocraqueur 1, qui entraînera 310 suppressions de postes, et un investissement de 160 millions d’euros. D’ici à 2016, le site confortera sa position de leader européen des polymères et de résines d’hydrocarbures. Ces nouvelles activités doivent générer 100 emplois.
Les membres de l’association des industriels de la plate-forme Carling-Saint-Avold
- Ageme (Agence pour l’expansion de la Moselle-est)
- TPF France
- Total Développement régional
- Arkema, Altuglas
- Air Liquide
- EON
- SNE Floerger
- Pôle de Plasturgie de l’Est
- Union des industries chimiques de l’Est
- Cokes de Carling
- Protelor
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