Laurent Hénart, maire de Nancy, a tenu le 11 septembre un conseil municipal extraordinaire entièrement consacré aux dessertes ferroviaires régionales.
Invité exceptionnels, Jean Rottner, président du conseil régional du Grand Est, Jean-Marie Bohl, président de Metz Métropole et du Sillon lorrain, Mathieu Klein, président du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, ainsi que plusieurs maires de Lorraine se sont associés au « vœu » du conseil. La procédure, prévue par le code des collectivités locales quand un intérêt local est en jeu, porte à la fois sur les dessertes TGV, notamment vers le sud de la France, et sur les engagements financiers de l’Etat sur les lignes TER les moins fréquentées.
Résolument offensifs, les élus du Sillon lorrain protestent en premier lieu contre la suppression à compter de janvier 2019 et pour une durée de cinq ans des deux dessertes TGV quotidiennes directes Metz-Nancy –Nice et Nancy-Montpellier en raison des grands travaux engagés à Lyon Part-Dieu. Informés en juin dernier de cette suspension « provisoire », ils avaient déjà exprimé, dans un courrier adressé au Premier ministre Edouard Philippe, à la ministre des Transports Elisabeth Borne et à Guillaume Pépy, président du directoire SNCF, leur inquiétude quant à une rupture de charge « qui mettrait en péril le développement du Sillon lorrain ». Lancée par le conseil régional du Grand Est cet été, la pétition « Touche pas à mon TGV » a dépassé les 37 000 signatures.
Nous espérons être reçus, écoutés et surtout rassurés, tant sur la desserte du Sillon lorrain que sur la place importante qu’il occupe dans le corridor ferroviaire européen.
Jean-Luc Bohl, également premier vice-président du conseil régional du Grand Est
Rappelant qu’elles furent les seules à devoir cofinancer le TGV Est européen à hauteur de 25 % voici 15 ans, les collectivités lorraines s’inquiètent également de la possible suppression de certaines haltes dans des villes moyennes. Ces fermetures fragiliseraient de surcroit les liaisons européennes tant vers l’Allemagne et les pays du Nord que vers la Méditerranée. Le vœu des élus englobe aussi un plan de maintien et de rénovation des voies sur les lignes TER sous-utilisées ou peu entretenues telles Metz-Dijon via Nancy et Culmont-Chalindrey-Epinal-Belfort.
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