La Moselle espère accueillir près de Thionville d’ici à 2014 sur un pôle d’activités technologiques sino-européen quelque 2.000 représentations commerciales d’entreprises chinoises désireuses de se rapprocher du marché nord-européen. Avec l’objectif de créer 3.000 emplois à court terme.
En pleine tourmente suscitée par ArcelorMittal à Florange, la Moselle se prépare à accueillir à Illange, en périphérie de Thionville, l’implantation du premier pôle d’activités technologiques sino-européen, TerraLorraine, qui doit créer à court terme 3.000 emplois. A 12 kilomètres des derniers hauts-fourneaux de Lorraine, cette plate-forme desservie par le rail, l’autoroute A 31 et la Moselle, accueillera d’ici à 2014 quelque 2.000 représentations commerciales d’entreprises chinoises désireuses de se rapprocher du marché nord-européen.
Le site entrera en chantier dès septembre prochain sur 230.000 m2. Un espace général d’accueil de 8.000 m2 s’ouvrira sur 2.000 m2 de hall d’exposition, puis sur les sièges sociaux de quelque 2.000 entreprises chinoises réparties en une douzaine de zones thématiques. A raison d’un emploi et demi par société, le projet doit générer au moins 3.000 emplois administratifs et logistiques à l’horizon 2014.
Pourquoi les Chinois ont-ils choisi la Lorraine ?
Le conseil général de la Moselle, qui a réussi à attirer ce projet d’envergure internationale, est le fruit d’un travail de plusieurs années en Asie et le succès de sa stratégie de pêche au large auprès des gros marchés asiatiques. Implanté à Pékin depuis 2008, le bureau permanent du département a eu vent du souhait de nombreuses sociétés chinoises d’implanter une base avancée en Europe.
Les entreprises intermédiaires chinoises, qui emploient parfois 2.000 salariés, ont besoin d’un contact direct avec leurs clients européens tant pour minimiser leurs coûts que pour mieux connaître leurs prestataires européens. Après avoir hésité entre la France, l’Allemagne et la Belgique, elles ont opté pour la France. Le projet nécessitait trop d’espace pour envisager une implantation en Ile-de-France. Proche à la fois de Paris et de Francfort, présentant de vastes emprises foncières immédiatement disponibles et offrant un accompagnement solide, la Moselle paraît a postériori un choix très naturel.
Régis Passérieux, avocat spécialisé dans les relations commerciales franco-chinoises aujourd'hui en charge du développement de TerraLorraine
150 millions de financement
Financé par une société de capital-risque à hauteur de 150 millions d’euros, le projet, entièrement privé attire déjà deux fois plus de demandes que la première phase ne peut en accueillir. Avant même de pouvoir officialiser leur promesses de bail, les entreprises chinoises, dont les noms restent pour l’heure inconnus, ont postulé pour des superficies atteignant 450.000 m2.
D’autres bases européennes de moindre envergure doivent voir le jour à Francfort et en Irlande, mais la Moselle compte bien se positionner en leader européen des échanges franco-chinois.
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