Nicole Muller-Becker, vice-présidente du conseil régional du Grand Est en charge de la coopération transfrontalière et du développement du multilinguisme« Il faudrait un plan Marshall pour le bilinguisme »
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Vice-présidente du conseil régional du Grand Est et adjointe au maire de Sarreguemines, Nicole Muller-Becker milite pour un multilinguisme basé sur les échanges dès le plus jeune âge.
Impliquée dans l’école associative ABCM Zweisprachigkeit, qui mobilise des locuteurs allemands dans 14 classes de Sarreguemines, elle voit dans le platt et l’alsacien des passerelles vers la langue du voisin.
Comment concevez-vous le soutien aux langues régionales dans le Grand Est, où l’alsacien semble prédominer ?
Qu’une Lorraine soit en charge du développement du multilinguisme fait sortir le Grand Est d’une perception où l’alsacien serait la seule langue régionale. L’Alsace détient une longue expérience des conventions quadripartites entre le rectorat, les deux départements et le conseil régional. L’Office pour la Langue et les Cultures d'Alsace (Olca) s’appuyait sur une équipe d’une demi-douzaine de personnes pour populariser la langue parlée alsacienne.