Professionnelle de l’éducation, de la culture et du management culturel, Susanne Göhner a bouclé du 20 jusqu`au 23 janvier 2019 sa première Bourse internationale de la Culture à Fribourg-en-Brisgau (Bade-Wurtemberg) en tant que cheffe de projet. Elle revient sur la 31ème édition de cet événement international du spectacle vivant, de la musique et du théâtre de rue.
Comment cette 31ème édition de la IKF s’est-elle déroulée ?
Très bien, tant pour les artistes présents que pour le public. Nous avons invité 400 exposants et accueilli 4.900 visiteurs en trois jours. Le gala d’ouverture et la soirée variété ont proposé de grands spectacles d’accordéonistes, d’artistes de cabaret et de cirque, de clowns, de slameurs ou d’acrobates. Nous avons organisé 190 showcases de différents formats. L’ensemble des représentations représente une richesse extraordinaire. Pour cette première édition en tant que cheffe de projet, j’ai observé le déroulement de cette édition en cherchant les développements possibles. Avec 36 pays représentés, la IKF n’avait jamais été à ce point internationale, mais je voudrais l’ouvrir encore davantage sur les scènes du monde.
Que représente la IKF sur le plan international ?
C’est la plus grande foire professionnelle culturelle en Allemagne, Autriche et en Suisse dans cette configuration, avec ce mélange des genres culturels.
La IKF n’est pas un festival, mail une bourse où les artistes sont assurés de rencontrer un public de professionnels parmi lequel se trouvent des responsables de programmation de villes, de clubs ou de théâtres. Trois comités distincts étudient les candidatures dans les domaines de l’art, de la musique et du théâtre de rue pour sélectionner les artistes retenus pour les showcases. La participation à la foire coûte 410 euros et les artistes doivent être présents ou représentés par un agent dans un stand des salles d´exposition.
Vous avez accueilli cette année des délégations du Grand Est, la Suisse, du Canada et d’Andalousie. Quel rôle ces institutions jouent-elles dans votre bourse culturelle ?
La présence des régions, des Länder ou des pays tout entiers est intéressante tant pour le public que pour les exposants. Nous n´avons pas étudié précisément les retombées de la foire pour participants, mais elles doivent être intéressantes, puisque les régions et les pays y reviennent.
La IKF organise également des séminaires professionnels. Quels thèmes abordez-vous ?
Nous choisissons des thèmes qui intéressent le surtout notre public national, car les débats se tiennent en allemand. Nous avons abordé les questions du marketing culturel, des droits d’auteur, de la fiscalité ou des incidences des évolutions démographiques sur le secteur de la culture. Nous avons également consacré un séminaire au fonds européen Creative Europe. Parmi nos visiteurs, nombreux sont ceux qui connaissent ce dispositif, mais il y en a aussi qui ne le connaissent pas. Or, dans la culture aussi, le thème de l’Europe me paraît important.
Propos recueilli par Pascale Braun
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