La communauté urbaine du Grand Nancy a renoncé le 2 décembre à l’organisation de l’Euro-2016, qui supposait une extension du stade Marcel Picot situé à Tomblaine.
Seuls deux candidats, Vinci Picogest et Pertuy Construction (groupe Bouygues), s’étaient portés candidat à la consultation lancée dans l’urgence en début d’année sous forme d’emphytéose.
Reprenant un projet déjà en mal d’investisseurs, la communauté urbaine s’était engagée à financer à hauteur de 20 millions d’euros HT des travaux d’un montant de 82 millions d’euros HT. Le projet aurait également bénéficié d’une aide de 8 millions d’euros dans le cadre du plan Grand Stade. En revanche, ni le conseil général de la Moselle, ni la région Lorraine n’avaient manifesté leur soutien.
Les candidats voulaient davantage d’investissement public.
André Rossinot, président de la communauté urbaine et maire PR de Nancy
La collectivité ne s’exprimera plus sur le sujet avant mi-décembre, lorsque ses élus déclareront officiellement l’irrecevabilité des deux offres. Sauf recours juridique, l’indemnité sera plafonnée à 100 000 euros pour les candidats déboutés. Le retrait du projet constitue un échec politique, mais aussi un soulagement pour nombre d’élus qui voyaient dans l’extension du stade de à 35 000 places le risque d’une banqueroute financière. Dans ce contexte, le collectif « Les pieds sur terre », qui s’insurgeait contre la destruction de 60 jardins ouvriers pour accueillir les parkings du nouveau stade, a rencontré un fort écho.
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