Le TGV arrive, mais il ne soulagera pas la congestion des grands axes interrégionaux.
Le TGV arrive à point nommé
En effet, l’aéroport Metz-Nancy Lorraine, implanté en 1991, en pleins champs, à mi-distance entre Metz et Nancy pour ne pas froisser les susceptibilités des deux villes, n’a jamais satisfait à la demande de vols intérieurs et fermera dès le 10 juin sa desserte vers Paris. L’aéroport mise à présent sur les vols longue distance et le low-cost pour passer sa fréquentation annuelle de 350.000 à 600.000 passagers d’ici à six ans.
La formidable réduction du temps de trajet – Paris-Metz en 1h20 contre 3 heures aujourd’hui – pourrait également inciter les voyageurs à privilégier le train, en dépit d’un prix de billet élevé (62 euros l’aller simple), plutôt que d’emprunter l’autoroute A4.
Autoroute A31 saturée
En revanche, le TGV ne réglera pas, loin s’en faut, l’engorgement chronique des grands axes interrégionaux. Saturée en permanence, l’autoroute A31, qui dessert Luxembourg, Nancy et Metz selon un axe nord-sud, pourrait faire l’objet d’un doublement dénommé A32„ à l’horizon 2015. Quant aux trains régionaux, ils frôlent eux aussi la saturation, et les huit allers-retours quotidiens des TGV Metz-Paris et Nancy-Paris viendront encore aggraver la situation. De même, la desserte Paris-Luxembourg via Metz risque d’empirer les encombrements et les retards dont pâtissent déjà quotidiennement les 60.000 Lorrains travaillant au Luxembourg.
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