La plate-forme de financement participatif a été créée pour amorcer d’autres start-up.
Un élevage d’insectes qui finiront en farines protéinées, un site d’e-learning du mandarin, des valises connectées… Les projets financés par Sowefund sonnent comme un inventaire à la Prévert, mais leurs porteurs font preuve d’une remarquable solidité. Au cours des trois dernières années, la vingtaine de start-up hébergées sur la plate-forme de financement participatif ont toutes survécu à la phase risquée de l’amorçage et 90 % d’entre elles ont trouvé les fonds dont elles avaient besoin.
Nous nous distinguons du crowdfunding classique par une très forte sélectivité : nous n’avons retenu que 2 % des 800 dossiers qui nous ont été présentés. Nous traitons des propositions apportées par les business angels ou leur soumettons des projets que nous avons nous-mêmes détectés.
Benjamin Wattinne, cofondateur et directeur général de Sowefund
Start-up créée en 2014 pour amorcer d’autres start-up, la plateforme emploie aujourd’hui 8 salariés, essentiellement des analystes et des experts en développement, mais aussi des développeurs. Une fois bouclé le tour de table, elle construit pour chaque dossier un véhicule d’investissement spécifique qui assure aux financeurs une représentation pérenne dans la start-up et facilite son refinancement. Rémunérée par un pourcentage sur les fonds levés et grâce aux tickets d’entrée acquittés par les « business angels », Sowefund a levé 5 millions en 2016 grâce à des apports compris entre 150.000 euros et 1 million d’euros. La société compte doubler la mise cette année en finançant une dizaine de start-up.
Pour détecter les pépites régionales, elle a créé le Fundtruck, un concours de start-up itinérant qui a déjà fait escale dans cinq villes labellisées French Tech.
--Télécharger l'article en PDF --