Mondialement connus, l’architecte du centre Pompidou-Metz évoque son premier grand projet public français.
Comment résumeriez-vous le parti architectural ?
L’élément le plus spectaculaire de Pompidou-Metz est sa toiture, que personne n’avait jamais faite nulle part ailleurs. Cet équipement concentre toute l’expérience que j’ai acquise en 25 ans d’études des espaces, des structures et des matériaux. Je suis très fier d’emmener des amis japonais, allemands ou new-yorkais voir cette réalisation. La démonstration messine m’a ouvert le marché des États-Unis, où j’ai été retenu pour la création d’un musée à Aspen, dans le Colorado. Les Américains ne tentent pas ce genre d’expérience architecturale sans s’assurer que cela fonctionne ailleurs. En France, les maîtres d’ouvrage savent prendre le risque d’être les premiers. Lorsque j’ai commencé à travailler sur ce projet voici sept ans, il y avait une grande discussion à propos des musées entre les partisans d’une architecture iconique et ceux d’une architecture fonctionnelle. Pompidou-Metz constitue une combinaison des deux aspects, en répondant à des exigences techniques très particulières.
Comment votre projet s’insère-t-il dans son contexte urbain ou paysager ?
S.B.: Outre la toiture, l’autre concept fort du Pompidou-Metz est celui des baies vitrées panoramiques braquées sur les éléments-clé de l’histoire de la ville – la gare et la cathédrale. Cette spécificité contribue à rendre le bâtiment unique : il ne pouvait être bâti nulle part ailleurs.
Quelle contribution pensez-vous apporter à l’attractivité locale et internationale du site ?
S.B.: Je sais que le centre Pompidou-Metz a rencontré plus de succès qu’espéré, et que sa fréquentation a eu un effet bénéfique pour l’hôtellerie et la restauration. Rarement une réalisation n’avait suscité autant de remerciements et de félicitations. C’est le plus beau compliment qu’un architecte puisse recevoir.
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