Le comité d’entreprise de l’usine de rétroviseurs vosgienne Ficocipa a fait paraître une publicité dans le quotidien Les Echos pour trouver un repreneur. Le site doit fermer en juillet et les salariés refusent la perspective d’une mobilité incertaine à Dieuze, à 80 kilomètres de l’usine de Bruyères.
“Nous vous proposons la reprise de notre site industriel, et les compétences de ses 70 salariés parfaitement rompus aux standards de qualité et à l’exigence des grands donneurs d’ordre du secteur automobile”, annoncent les salariés de Ficocipa à Bruyères (Vosges) dans une publicité parue le 2 mai dans les pages des Echos. Au lendemain de la publication du quotidien économique, l’annonce n’a pas encore suscité de proposition, mais elle aura attiré l’attention des médias sur la situation des 70 salariés de cette usine vosgienne mobilisés depuis un an contre la déshérence de leur vallée.
En mars 2015, notre maison-mère Ficosa France nous a proposé un plan social prévoyant la fermeture de l’usine en juillet de cette même année et le transfert de l’activité dans l’usine mosellane de Dieuze. Il aurait été plus facile d’accepter le chèque, mais nous avons refusé la fatalité de la fermeture et continuons à nous battre pour notre dignité.
Olivier Rémy, délégué CGT du comité d’entreprise
Une initiative moyennement appréciée par la direction
L’usine, qui employait encore 135 salariés au début de la décennie, a vu ses effectifs se réduire de moitié. L’autre unité de Ficosa France, qui emploie 245 salariés à Dieuze, à 80 kilomètres de Bruyères, connaît également un ralentissement. A cette mobilité risquée, le personnel vosgien, féminin à 90 %, préfère une solution locale. Les ouvrières mettent en avant leur expérience des travaux de clippage et de vissage et la minutie de leurs contrôles. L’initiative des salariés semble avoir été moyennement appréciée par la direction, qui a refusé l’accès de l’usine à la presse.
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