Romuald Karmann dirige depuis un an le centre Raymond Bard de Faulquemont (Moselle) qui dispense ses formations à la conduite d’engins aux salariés de 1 200 entreprises du grand Est.
Quelle impulsion allez-vous donner au centre Raymond Bard, qui fêtera ses 40 ans le 17 mai ?
Jusqu’à présent spécialisés dans la conduite d’engins, nous nous ouvrons à de nouvelles formations pour couvrir plus largement les besoins des travaux publics. Nous avons lancé en février des stages de désamiantage et de blindage. Nos nouveaux programmes comportent des formations aux voiries et réseaux, à l’habilitation électrique, à la signalisation, au compactage et aux travaux à proximité des réseaux. Nous avons élaboré cette nouvelle offre en concertation avec les grands groupes et les PME, qui viendront « faire leur marché » et pourront envoyer leurs salariés par équipes, en binôme ou individuellement.
Quelles coopérations pédagogiques pensez-vous développer ?
Nous travaillons en partenariat avec des lycées professionnels régionaux, et avec la section Travaux publics du CFA du BTP à Montigny-les-Metz. Nous entendons développer nos liens avec les centres de formation nationaux et relancer notre partenariat avec nos homologues luxembourgeois. Nous postulons par ailleurs à la délivrance de titres professionnels validés par le ministère du Travail. Ces titres valoriseraient davantage encore les compétences des stagiaires et ouvriraient la possibilité d’un cofinancement au titre du fonds paritaire pour la sécurisation des parcours professionnels.
Sur quels atouts vous appuyer pour replacer le centre Raymond Bard au coeur de l’offre de formation des entreprises de TP ?
Nous avons pâti de la conjoncture, car la formation coûte cher et n’est pas jugée prioritaire en période de crise. Ni les dispositifs de maintien à l’emploi des séniors, ni les préconisations du Grenelle, ni les nouveaux contrats de génération n’ont encore eu d’impact. Mais nous nous inscrivons dans les dispositifs de formation tout au long de la vie et présentons une réactivité que la concurrence ne peut pas offrir. Nous bénéficions de l’appui de la profession et d’une excellente réputation dans un cercle encore trop restreint. Grâce à nos structures et à l’étendue de notre parc, nous disposons de grandes marges de développement.
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