« Le Busway circulera à Metz d’ici quatre ou cinq ans »
Un trimestre après l’élection de Dominique Gros, quelles priorités vous êtes-vous fixées ?
Nous avons stoppé le projet d’aménagement de la place de la République engagé par la municipalité précédente, car il suscitait de nombreuses réticences parmi les riverains et ne s’inscrivait pas dans notre vision des transports en commun. Vice-président de la CA2M, compétente en la matière, Dominique Gros compte revoir le plan de déplacements urbains à la hausse et lancer rapidement le projet de busway en site propre, de manière à ce qu’il entre en circulation d’ici quatre ou cinq ans. A moins long terme, nous comptons autoriser une partie du plan d’eau à la baignade, rouvrir la guinguette de l’esplanade, déterminer rapidement l’emplacement de la future salle des musiques actuelles et lancer les études d’une nouvelle médiathèque dédiée aux arts, en lien avec le centre Pompidou. Il faut renouer avec la notion de culture populaire et aider les Messins à s’approprier pleinement le futur musée d’art moderne.
A plus long terme, comment envisagez-vous les développements urbains de l’agglomération ?
Il faudra répondre aux besoins présents de la population tout en travaillant à une approche globale de ce que sera Metz dans 20 ans. En matière de logements, le Grand projet de ville en cours de réalisation à va dans le bon sens, mais nous mettrons en place un rééquilibrage en faveur d’autres quartiers tels ou le chemin de la Moselle, qui ne disposent d’aucun équipement. Nous renforçons par ailleurs notre expertise environnementale, notamment en matière de logements : les critères de la HQE tiendront toute leur place dans nos concours d’architecture. Enfin, notre réflexion tiendra compte de l’échelle transfrontalière. Un tiers des étudiants de l’université de Metz part travailler au Luxembourg. C’est une réalité dont nous ne pouvons pas faire abstraction.
Quelles complémentarités imaginez-vous entre les réseaux Quattropole, qui associe Metz, Luxembourg, Trèves et Sarrebruck, et Lela +, regroupant Longwy, Esch-Belval, Liège, Arlon, Metz et Thionville ?
Portés par les maires eux-mêmes, ces deux réseaux présentent une structure légère, voire informelle, qui leur confère une grande souplesse. Fonctionnant actuellement de manière distincte, ils pourraient jouer la carte du rapprochement et de la complémentarité. Lela + pourrait se concentrer sur la problématique des transports, tandis que Quattropole, qui fédère quatre villes universitaires, pourrait travailler sur les échanges à haut débit et sur le développement culturel, qui offre de grands espaces de développement à chaque ville.
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