Remarquée au dernier CES de Las Vegas, la start-up nancéenne R-Laab a mené trois ans de R&D pour mettre au point son système breveté, baptisé « monfoxy », qui couple une chaussette, une borne et une application mobile. Validé avec le CHU de Nancy, il vise à limiter le risque de mort subite du nourrisson.
L’Innovation Award décroché au CES 2019 de Las Vegas par R-Laab couronne les trois ans de R&D que la start-up nancéienne, spécialisée dans la prévention de la mort subite du nourrisson, a menés pour donner naissance à sa chaussette connectée, baptisée « monfoxy ».
L’idée est née de notre inquiétude de parents d’une petite fille de faible poids qui ne dormait que sur le ventre. Après une hospitalisation due à une bronchiolite, nous n’avons pas trouvé sur le marché de dispositif qui aurait permis de nous rassurer durant la nuit.
Rachid-Antoine Rabla
L’ingénieur biomédical a fondé la société avec son frère Michaël, électronicien spécialiste des systèmes embarqués. Ils ont mis au point un système breveté couplant une chaussette, une borne et une application mobile. Dans la chaussette, un microcapteur contrôle le rythme cardiaque et l’oxymétrie du pouls, c’est-à-dire la saturation en oxygène de l’hémoglobine, tout en vérifiant que l’enfant dort bien sur le dos. La borne indique la température ambiante et analyse la qualité de l’air. Et l’application permet aux parents de se rassurer sans avoir à se lever.
Levée de fonds en cours
Les deux frères ont travaillé avec le CHU de Nancy pour valider le fonctionnement de monfoxy. Première cause de mortalité des tout-petits avec 500 décès par an en France et 1.200 en Europe, le syndrome demeure inexpliqué, mais ses facteurs aggravants : mauvaise posture de sommeil, température trop élevée, air vicié… sont connus. Les 200 premiers clients ayant commandé monfoxy, précommercialisé depuis l’été, ne sont pas dissuadés par son prix de 254 euros, mais s’inquiètent plutôt des ondes émises et craignent que le dispositif ne les stresse davantage.
R-Laab, qui a lancé une levée de fonds de 700.000 euros, compte commercialiser en ligne ses premières chaussettes connectées made in France d’ici au printemps, avant de prospecter les magasins de puériculture l’an prochain.
Date de création : 2017
Fondateurs : Rachid-Antoine et Michaël Rabla
Effectif : 3 personnes
Secteur : puériculture
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