Consacré à un « projet d’avenir pour la plate-forme de Carling », le comité central d’entreprise de Total prévu mercredi 4 septembre annoncera avec une quasi-certitude la fermeture du dernier vapocraqueur de la plate-forme mosellane. De nouveaux investissements sont néanmoins pressentis sur le site.
Les représentants du personnel de Total à Carling ne recevront qu’en séance les documents de présentation du “projet d’avenir” que Total leur présentera le mercredi 4 septembre à Paris, mais ils n’entretiennent guère d’illusion sur la teneur des décisions du groupe.
Excentré, peu rentable et fragilisé par un accident mortel en 2009, le vapocraqueur 1 de la plateforme pétrochimique mosellane devrait fermer d’ici au 31 décembre 2015, pour permettre à l’industriel d’assurer les contrats en cours.
Total devrait annoncer plusieurs investissements pour compenser l’arrêt de la chimie de base, qui emploie aujourd’hui 350 salariés sur un effectif total de 550 personnes. Le principal d’entre eux concerne la filière polyéthylène, où 80 millions d’euros pourraient être consacrés à la construction d’une deuxième tour de production. Total entendrait également pérenniser la production de polyéthylène, moyennant un investissement de 4 à 5 millions d’euros. Le groupe devrait par ailleurs présenter les pistes de nouvelles activités.
Les investissements envisagés ne compensent pas les emplois que supprimerait l’arrêt du vapocraqueur. Total a déjà engagé un plan de revitalisation lors de la fermeture du vapocraqueur 2 en 2008, mais nous sommes dubitatifs sur le nombre d’emplois réellement créés.
Aldo Scalzo, secrétaire du comité central d’entreprise pour l’Unité économique et sociale Raffinage chimie de Total
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