L’arrêt du dernier vapocraqueur de la plate-forme pétrochimique de Total à Carling (Moselle) suppose une nouvelle saignée des effectifs du site mosellan, mais s’accompagne de 160 millions d’euros d’investissements.
L’annonce n’avait rien d’un scoop. Les salariés de la plate-forme pétrochimique de Carling (Moselle) ont appris avec résignation la fermeture de l’ultime vapocraqueur du site au second trimestre 2015. La restructuration entraînera 320 suppressions de poste tandis que les investissements projetés sur la plate-forme en créeront 110, sans recrutement. Les départs en retraite anticipés et les mesures liées à la pénibilité, qui concernent 200 personnes, doivent permettre de ramener les effectifs à 344 salariés sans licenciements. Cette nouvelle saignée confirme le déclin de la plate-forme pétrochimique, qui employait encore 3 800 salariés au début des années 2000.
Total souhaite pérenniser le site mosellan
Total annonce néanmoins un investissement de 160 millions d’euros qui pérennisera le site et le placera parmi les leaders européens des résines d’hydrocarbure et des polymères. Total implantera à Carling une « Cray Valley » qui regroupera le centre de décision européen, la recherche-développement et la production de résines à forte valeur ajoutée : le Ricon® et le Krasol®, additifs entrant dans la composition des écrans tactiles, des pneus et des lubrifiants, et le Norsolène® utilisé dans les adhésifs transparents.
L’investissement de 80 millions d’euros représentera 60 à 70 emplois. La filière polymère sera également confortée par la création d’une unité de polypropylène compound utilisé comme substitut à l’acier dans la fabrication automobile, l’augmentation de capacité de polystyrène et la modernisation de l’unité de production de polypropylène utilisé dans la production de matériel médical et de câbles. A ces investissements cumulés de 35 millions d’euros s’ajoutent 45 millions d’euros consacrés à la logistique et aux infrastructures du site.
--Télécharger l'article en PDF --