« Le réemploi des matériaux constitue un enjeu sociétal »
La délégation lorraine des Canalisateurs de France, qui compte une cinquantaine d’entreprises pour 3 000 salariés, a organisé le 13 septembre à Villers-lès-Nancy une information sur le réemploi des matériaux dans les tranchées des réseaux d’eau et d’assainissement.
Quelles nouveautés avez-vous annoncées ?
Nous avons présenté les avancées du groupe de travail constitué voici deux ans pour réduire le coût des travaux de tranchées sur les réseaux d’eau potable et d’assainissement, grâce au réemploi des sols. La démarche associe la maîtrise d’ouvrage, les canalisateurs et deux bureaux d’études. Le réemploi des sols et matériaux présente un intérêt certain, mais il n’est pas adapté à tous les chantiers. Nous avons comparé des techniques de traitement des sols et délimité les facteurs de risques.
Quelles perspectives ces techniques alternatives ouvrent-elles aux canalisateurs et aux collectivités ?
Le réemploi des matériaux est connu en Lorraine depuis la construction de la rocade sud de Metz et les travaux du TGV Est. La technique s’étend à présent aux agglomérations et au monde rural. A l’occasion des grands chantiers, les entreprises se sont équipées de malaxeurs qu’elles peuvent à présent utiliser pour de nouveaux travaux. Le gain environnemental est manifeste. L’agence de l’eau Rhin-Meuse accorde 10 % de subventions supplémentaires aux communes qui mettent en oeuvre ces nouvelles approches. En allégeant le coût de l’eau pour les administrés, le réemploi des matériaux constitue un enjeu sociétal.
Comment l’année 2013 se termine-t-elle pour les canalisateurs de Lorraine ?
Bien ! Avec les travaux du Mettis à Metz, de la seconde ligne du tram de Nancy et de la deuxième phase de la LGV Est, nos entreprises frôlent la suractivité. La fin de ces grands chantiers laissera nécessairement un vide, mais l’Est de la France, soucieux de son patrimoine, a pris conscience de l’enjeu que représentent les réseaux d’eau potable.
--Télécharger l'article en PDF --