Les unions régionales des producteurs de granulats d’Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine se sont réunies en septembre dernier à l’occasion d’un séminaire interrégional sur la sécurité.
Les métiers de l’extraction sont-ils particulièrement exposés aux risques d’accidents ?
Une carrière conjugue les aléas du milieu naturel, les risques mécaniques liés aux engins et les dangers de la circulation. C’est pourquoi la profession a massivement investi dans les matériels, les méthodes de travail et la formation. Nous avons obtenu des progrès très sensibles, mais ils ont tendance à plafonner – d’où notre volonté de continuer à progresser. En matière de sécurité, il ne faut jamais relâcher l’effort.
Où situez-vous les marges de progression ?
A la fois dans les progrès techniques et dans la capacité d’introspection des entreprises, qui doivent savoir remonter la chaîne des dysfonctionnements lorsque l’accident se produit. Les constructeurs ont apporté des améliorations notables aux engins : avertisseurs sonores ou lumineux, caméras capables d’identifier les obstacles, ou encore patins de glisse en caoutchouc qui atténuent les angles des bandes transporteuses. Mais le facteur humain demeure un élément essentiel.
Les industries d’extraction ont-elle intérêt à s’ouvrir sur l’extérieur pour améliorer leur sécurité ?
L’association Prévencem, organisme de prévention de notre profession, joue un rôle de conseil et de formation. Elle relaye les bonnes pratiques, d’un site à l’autre. Les échanges organisés mi-septembre sur le thème de la sécurité contribuent à ce décloisonnement. Nous coopérons également avec l’INRS (1), basé à Vandoeuvre-lès-Nancy, pour pousser les efforts de sécurité au-delà des dispositifs réglementaires. Nous visons le zéro accident et l’innovation doit nous y aider.
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