La part du bois augmente indéniablement dans la construction, mais la filière lorraine reste fragile.
Nombre de scieurs ont disparu et les constructeurs vosgiens restent des structures de petite taille, qui ont tout intérêt à faire alliance avec des entreprises situées dans d’autres massifs forestiers. De l’amont à l’aval, la filière lorraine a su se doter de l’outil de production nécessaire pour valoriser son propre bois, mais des maillons manquants subsistent, notamment pour le séchage et l’aboutage de bois de grande section.
Il ne faut pas se disperser dans des projets périphériques. Le Pacte Lorraine flèche 44 millions d’euros sur la filière bois. Nous nous félicitons de ce choix stratégique, mais pour l’instant, nous ne connaissons pas la règle du jeu. Nous espérons une utilisation réfléchie de ces fonds. Il faudra arbitrer entre les besoins de l’amont et de l’aval de la filière. L’accès à la ressource passe par la création de chemins de desserte et la mobilisation du potentiel de la forêt privée. En aval, il faut réveiller la commande publique et réactiver le mot d’ordre « Penser forêt agir bois ».
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