Spectaculaire, dense et parfois émouvante, la première cérémonie des vœux du Grand Est s’est achevée le 21 janvier à Metz par une surprise de taille : un an après son élection à la présidence du conseil régional, Philippe Richert a annoncé qu’il assumait là son dernier mandat et qu’il ne briguerait plus aucune fonction politique.
Ancien président du Sénat, questeur, puis ministre des Collectivités territoriales sous le gouvernement Fillon, l’actuel président de l’association des Régions de France invoque son âge (64 ans) et ses aspirations personnelles pour expliquer son retrait.
Prononcé à l’Arsenal de Metz après les talentueux interludes des Percussions de Strasbourg, du ballet de Lorraine et de la compagnie rémoise les Objets volants, le discours du président a retracé durant 75 minutes les avancées d’une région née dans l’impréparation et dans la dissension. Issu de la fusion de trois régions hétéroclites, l’Alsace, la Lorraine et la Champagne-Ardenne, le Grand Est a peiné à trouver son nom et sa première année d’existence a paru marquée par l’attentisme. Ses dimensions impressionnantes (5,5 millions d’habitants sur 57 400 kilomètres carrés) ont néanmoins contribué au lancement d’un vaste réseau à haut débit, à l’amélioration des dessertes ferroviaires et à une assise renforcée vis-à-vis des de ses voisins luxembourgeois, allemands, suisses et belges.
Récusant toute dilution de l’identité des anciennes régions, Philippe Richert a revendiqué une présence territoriale active et équitable, tout en taclant sévèrement la gestion de Jean-Pierre Masseret, sénateur PS et ancien président du conseil régional de Lorraine.
Les visites du SRPJ , je n’aime pas trop.
Philippe Richert
Le président du Grand Est, faisait allusion à l’enquête ouverte sur plusieurs marchés publics de l’ancienne présidence. Le budget 2017 du Grand Est marque un coup d’arrêt de projets emblématiques de l’ère Masseret. Les investissements lourds sont stoppés sur le pôle aéronautique de Chambley, à la base nautique de Madine et sur l’aéroport Lorraine Airport, dans l’attente d’une « clarification de la gestion du public et du privé ».
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