La direction de Depalor, filiale de Swiss Krono Group, renonce à reconstruire son usine de panneaux gravement endommagée par un incendie le 22 juillet. La nouvelle constitue un drame pour les 142 salariés de l’usine de Phalsbourg (Moselle) qui ne peuvent espérer de reclassement de proximité.
Après l’incendie, l’extinction
Spécialisée dans la production de panneaux de particules bois et mélaminés, l’usine Depalor de Phalsbourg (Moselle) ne sera pas reconstruite après l’incendie qui a ravagé la totalité de l’atelier de production en juillet. Annoncée en comité d’entreprise le 29 novembre, la nouvelle a consterné les 142 salariés du site.
La direction s’est certes engagées à leur proposer une solution de reclassement en interne ou en externe, mais la seule autre usine française de Swiss Krono Group se situe à Sully-sur-Loire (Loiret), à 750 kilomètres de Phalsbourg, les autres entités étant basées en Suisse, en Allemagne, en Pologne et aux Etats-Unis. Comptant parmi les leaders du marché de la construction bois, le groupe suisse emploie 4 500 salariés pour un chiffre d’affaires de 1,54 milliard d’euros.
Pour justifier la fermeture du site mosellan, la direction de Depalor rappelle que l’entreprise a accumulé des pertes d’un montant de 21 millions d’euros depuis sa reprise par Swiss Krono Group en 2007. Elle invoque également une situation économique dégradée, la surcapacité globale de production se traduisant par une baisse des prix.
Jusqu’à ces derniers jours, l’hypothèse d’une reconstruction, voire même d’une extension de capacité paraissait pourtant plausible.
La direction de Depalor a réellement étudié les possibilités de redémarrage et nous a sollicités à plusieurs reprises dans le cadre de ces réflexions. Mais la décision de fermer l’entreprise, présente dans notre petite ville depuis 42 ans, est désormais actée. Il nous reste à trouver un nouvel acquéreur pour ce site de 17 hectares en bordure de l’autoroute A4.
Dany Kocher, maire de la commune de 5 000 habitants
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