Deux salariés de Total, respectivement âgés de 20 et 28 ans, sont morts le 15 juillet lors de l’explosion survenue dans le surchauffeur du vapocraqueur 1 de Total Petrochemical France (TPF) à Carling (Moselle).
Les lieux de l’accident restent pour l’heure bouclés pour laisser place aux enquêteurs de la police judiciaire. Le sinistre est survenu lors du redémarrage du vapocraqueur, qui avait été placé à l’arrêt la veille suite à des infiltrations d’eau. La CGT met en cause la vétusté du surchauffeur, qui n’était pas équipé d’un dispositif d’allumage automatique. La branche chimie de la CFDT demande au comité d’hygiène et de sécurité du site pétrochimique d’établir l’arbre des causes et la chaîne de responsabilité en toute transparence. L’accident n’a pas causé de dommage aux installations attenantes et seul le surchauffeur semble endommagé.
Le vapocraqueur 1 ne paraît pas compromis sur le plan technique. Seule une volonté politique permettra de redémarrer les installations au plus vite.
Bernard Harter, délégué CFDT du groupe
L’accident se produit sur un site qui se réduit à peau de chagrin. L’usine de TPF de Carling est passée en deux ans de 900 à 785 salariés. Déjà engagé dans le projet de fermeture du vapocraqueur 2, qui s’accompagne de 280 suppressions de postes, le groupe a annoncé en mars dernier 64 suppressions de postes supplémentaires sur ses installations mosellanes.
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