Le quarante-et-unième festival franco-allemand Perspectives s’est achevé ce samedi 26 mai 2018 par un concert de clôture à Sarrebruck. Bien ancrée dans le paysage culturel transfrontalier, la manifestation continue à surprendre son public et à élargir ses réseaux.
Dès le lendemain du concert de clôture, l’équipe de Perspectives a dressé un bilan encourageant de la quarante-et-unième édition du festival d’arts vivants franco-allemand. Après le millésime exceptionnel de 2017, la manifestation renoue avec sa jauge habituelle. Avec 15 200 spectateurs, dont 13 527 billets payants et environ 1 600 participants aux manifestations gratuites, elle enregistre une légère progression par rapport à la fréquentation de 2016.
L’an dernier, l’édition anniversaire avait permis de réunir plus de sponsors et d’organiser plus de spectacles dans l’espace public. Perspectives 2018 présente un taux de remplissage de 92 % et a connu plusieurs temps forts.
Marion Touze, responsable des relations presse de Perspectives
Le grand moment de Grande –
Présenté comme « indescriptible » par Sylvie Hamard, directrice du festival, la pièce Grande – a tenu ses promesses. En se produisant pour la première fois en Allemagne, Tsirihaka Harrivel et Vimala Pons ont convaincu le public de la salle sarrebruckoise E Werk de la créativité débridée de la scène circassienne française.
Tobias Hans, ministre-président de Sarre, Ulrich Commerçon, ministre de l’Education et de la culture du Land et Charlotte Britz, maire de Sarrebruck, ont attendu la fin de ce feu d’artifice d’acrobaties physiques et langagières, qui a laissé le public pantois, pour prononcer leurs allocutions inaugurales.
Histoires sans parole
Porte-étendard du nouveau cirque, Cheptel Aleïkoum a fait vibrer les spectateurs de la pièce Maintenant ou jamais jouée sous le chapiteau de la Tbilisser Platz tandis la compagnie allemande Teatro Delusio présentait sans un mot, mais avec force pantomimes, l’histoire de la Famille Flöz.
A la fin du festival, le public a pu découvrir les jardins de l’ancienne ambassade de France de Sarrebruck, construite par l’architecte français George Henri Pingusson, à l’occasion de spectacles gratuits de cirque, de jonglage et de fanfare.
Fidélité et ouvertures
Fidèle à ses lieux de spectacles traditionnels, dont le Carreau de Forbach, le Saarländischer Staatstheater ou le cinéma Kino achteinhalb, Perspectives a élargi son périmètre en organisant des spectacles à la scène de l’hôtel de ville de Sarreguemines et au Theater am Ring de Sarrelouis. Le collectif allemand Korso a monté sa pièce Babylonpogo sur mesure dans l’atelier d’artistes sarrebruckois Garelly Haus.
Les partenariats récents se poursuivent également avec Arte, qui a coproduit le documentaire « Le tribunal du Congo » du dramaturge Milo Rau, présenté en première allemande au Kino achteinhalb, et avec la plateforme de la jeune création franco–allemande. L’association lyonnaise a organisé pour la deuxième fois des ateliers de danse et d’acrobatie à Sarrebruck dans le sillage de Perspectives.
Fidèle au poste, la Saarbahn a accompagné la dynamique transfrontalière en offrant deux jours durant des allers-retours Sarreguemines-Sarrebruck à cinq personnes pour le prix d’une seule place.
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