Le regain épidémique du début d’année a ralenti l’activité économique. En Moselle, le transport a été particulièrement impacté à la rentrée scolaire.
En Moselle, le début de l’année a commencé par une tuile : une vingtaine de chauffeurs de cars atteints par le virus n’ont pu prendre leur service. Les parents ont dû improviser des solutions de secours tandis que les autorités organisatrices reformulaient leurs plans de transports.
Nous avons suspendu des lignes interurbaines pour réaffecter ces chauffeurs aux transports scolaires. Nous avions anticipé un plan donnant priorité aux scolaires, et tout particulièrement aux écoliers du primaire.
David Valence, vice-président du conseil régional du Grand Est en charge des transports
Ces mesures d’urgence ont permis de rétablir les transports scolaires sur l’ensemble du département en deux jours, mais certains jeunes montent désormais avant sept heures du matin dans des cars dont les circuits sont sensiblement allongés. En charge du transport des élèves en situation de handicap, le conseil départemental de la Moselle parvient pour l’heure à maintenir les dessertes, notamment en faisant appel à des compagnies de taxi.
Pandémie et pénurie
La situation s’est quelque peu améliorée au cours de la première quinzaine de janvier, mais la pandémie a accentué une pénurie devenue structurelle. En septembre dernier, bien avant Omicron, le transport manquait déjà d’une bonne centaine de chauffeurs.
Nous avions déjà des difficultés de recrutement, mais cette fois, nous touchons le fond. La pandémie a entraîné une forte baisse des circuits touristiques et occasionnels, mais les chauffeurs qui assuraient ces transports ne sont pas tentés par le transport scolaire et les lignes régulières. Ils partent vers d’autres métiers ou se reportent sur le trafic de marchandise.
Thierry Schidler, président des Autocars Schidler
Bien qu’ayant perdu près de la moitié d’un chiffre d’affaires qui atteignait 7,5 millions d’euros en 2019, l’entreprise familiale a augmenté ses salaires de 3 % pour maintenir son effectif à 70 personnes. Son dirigeant appelle à une revalorisation salariale inscrite dans la convention collective pour endiguer la pénurie de main-d’oeuvre.
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