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Patrick Abate, vice-président du conseil régional de Lorraine*

« Un label européen aurait renforcé la coopération transfrontalière »

« Un label européen aurait renforcé la coopération transfrontalière »

La Lorraine a obtenu la validation de ses deux projets de pôles de compétitivité, Mipi et Fibre du Grand Est. Vous en réjouissez-vous ?

Patrick AbateCertes, mais il subsiste des regrets. Il est dommage que les deux projets se trouvent relégués en troisième catégorie, celle des pôles d’envergure régionale, alors que Mipi, avec ses 1 800 chercheurs et l’appui du CEA, du CNRS et de l’Inria,  pouvait prétendre à  une vocation mondiale. Mipi constituait de surcroît le seul pôle de compétitivité soutenu par un Etat tiers, le Luxembourg. Un label mondial ou au moins européen aurait renforcé la coopération transfrontalière, notamment sur le site des friches sidérurgiques luxembourgeoises d’Esch-Belval.

Avant même le lancement des pôles de compétitivité, le conseil régional affirmait vouloir placer l’innovation au cœur de sa stratégie. Comment cette volonté se traduit-elle ?

Dès son premier budget, l’assemblée régionale a augmenté de 50 % les crédits dédiés à la recherche, qui sont passés à 24 millions d’euros en 2005. Nous avons également débloqué 200 000 euros pour aider les Centres régionaux d’innovation et de transfert de technologie à surmonter leurs difficultés de trésorerie en attendant de trouver des solutions pérennes. Nous avons augmenté d’un tiers les aides aux entreprises qui développent leur recherche-développement en partenariat avec ces organismes. Enfin, nous développons une politique visant à favoriser l’émergence de pôles d’envergure régionale. Mais l’innovation ne se résume pas à la technologie.  Elle s’applique aussi à la politique commerciale, au social et à la gouvernance territoriale.

(*) chargé du conseil aux entreprises, de l’innovation et des transferts de technologie


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Pascale Braun

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