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Les frontaliers français ne sont plus les bienvenus dans l’industrie automobile allemande
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Trois députés LRM – Christian Arend, Nicole Trisse et Hélène Zannier, tous trois élus dans des circonscriptions frontalières de l’Est mosellan – ont adressé un courrier à Muriel Pénicaud, ministre du Travail, pour s’inquiéter de la situation des travailleurs frontaliers employés dans l’industrie automobile allemande.
Ainsi, l’équipementier ZF de Sarrebruck a repris progressivement le travail mi-avril, mais les 900 frontaliers français ne sont invités à reprendre leur travail qu’à compter du 4 mai prochain.
Anne Tallineau, secrétaire générale de l’Ofaj« Nous nous montrons aussi aidants que possible »
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Conseillère pour la culture au ministère et Affaires étrangères et directrice générale déléguée de l’Institut français, Anne Tallineau a consacré l’essentiel de sa carrière aux échanges culturels franco-allemands.
Nommée en janvier 2020 secrétaire générale de l’Office franco-allemand pour la Jeunesse ( Ofaj ) aux côté de son homologue allemand Tobias Bütow, elle promeut le Fonds citoyen franco-allemand, qui constitue depuis mars dernier un nouvel outil de coopération franco-allemande.
L’Opaj a annoncé le 16 avril 2020 le lancement du fonds citoyen franco-allemand. Pourquoi avoir choisi cette date, en pleine période de confinement tant pour la France que pour l’Allemagne ?
Le fonds citoyen figurait parmi les projets du traité d’Aix-la-Chapelle acté en 2019. Il était initialement question de le lancer début avril 2020. Compte tenu de la crise, nous avons d’abord envisagé de le différer, puis nous avons choisi de le maintenir. Durant cette période de confinement, il nous a paru utile d’inventer de nouveaux formats de rencontres et d’échanges. Qu’il s’agisse de recettes de cuisine ou d’analyses d’experts, il s’agira dans un un premier temps des projets numériques.
Bernard Hurreau, délégué du comité de défense des travailleurs frontaliers de la Moselle« Les travailleurs frontaliers ont l’impression d’être estampillés Covid-19 »
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Délégué du comité de défense des travailleurs frontaliers de la Moselle pour le secteur de Forbach, Bernard Hurreau réagit aux nombreux témoignages de salariés est-mosellans s’estimant discriminés en Allemagne depuis le début de la crise du Covid-19.
Avec 12.000 adhérents parmi les 20.000 personnes employées en Sarre ou en Rhénanie-Palatinat, le comité se trouve aux premières loges pour constater les ravages de la pandémie sur l’unité sarro-mosellane qui faisait naguère figure d’exemple.
Deux grandes industries sarroises, l’équipementier ZF à Sarrebruck et le constructeur Ford à Sarrelouis, ont décidé ne pas réintégrer les travailleurs frontaliers lors de la reprise de leur activité. Comment interprétez-vous ces mesures, que trois députés mosellans ont signalées à la ministre du Travail Muriel Pénicaud ?
Il s’agit de décisions politiques prises dans la précipitation, dans le cadre d’une crise émotionnelle. En désignant le Grand Est comme zone à risque, l’institut de santé publique allemand Robert Koch a créé la peur et suscité des mesures radicales qui ne prennent en compte que le danger. Depuis, les travailleurs frontaliers ont l’impression d’être estampillés Covid-19.
Christophe Arend, député (LREM) de la Moselle et président du bureau français de l’assemblée parlementaire franco-allemande« Lorsque les frontières rouvriront, il faudra poser les mêmes règles sanitaires de chaque côté »
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Président du bureau français de l'assemblée parlementaire franco-allemande, Christophe Arend a cosigné avec son homologue allemand Andreas Jung et plusieurs membres de cette jeune institution (1) des appels à l’unité et à la coopération franco-allemande face au Covid-19.
La fermeture des frontières de l’espace sarro-mosellan l’affecte, mais il veut croire à un regain de solidarité au sortir du confinement.
Le ministère allemand de l’Intérieur a annoncé la prorogation pour 20 jours de la fermeture des frontières promulguée le 15 mars 2020. Dans l’espace franco-mosellan, 18 des 25 points frontières seront donc fermés et les sept autres, étroitement surveillés. Cette décision vous déçoit-elle ?
Bien sûr, même si elle ne me surprend pas. Mi-mars, la Chancellerie allemande avait cédé aux pressions des ministres de l’Intérieur des trois Länder frontaliers - la Sarre, la Rhénanie-Palatinat et le Bade-Wurtemberg – qui pensaient ainsi limiter la propagation du virus, alors même que le ministre allemand de la Santé Jens Spahn estimait cette mesure inutile.
Michael Sohn, secrétaire général de Quattropole« Notre vision d’avenir n’est pas remise en cause »
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Metz, Sarrebruck, Trèves et Luxembourg sont toutes les quatre touchées à des degrés divers par la pandémie de Covid-19. Dans ce contexte, la coopération transfrontalière ne constitue pas une priorité, mais elle se poursuit. Pour Michael Sohn, secrétaire général du réseau transfrontalier Quattropole, les objectifs fixés dans le « Leitbild » (vision d’avenir) qui unit les quatre villes conserve toute sa pertinence.
Comment les quatre villes de Quattropole se sont-elles mobilisées depuis le début de la crise du Covid-19 ?
Je ne suis pas sur place, mais j’observe qu’elles se sont mobilisées de manière tout à fait comparable pour protéger leur population, qui totalise 500.000 habitants.
Henri Lewalle, coordinateur du projet de coopération sanitaire transfrontalière Cosan« A l’avenir, il faudra donner à la coopération sanitaire transfrontalière la chance de se déployer »
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Artisan de nombreuses coopérations transfrontalières entre la France et la Belgique et dans la Grande Région, Henri Lewalle a conçu et rédigé 14 projets Interreg. Validé fin février 2020, le dernier en date, Cosan, vise à créer en un observatoire transfrontalier de la santé et à faciliter les services médicaux d’urgence de part et d’autre des frontières du Grand Est.
Pour cet expert reconnu, correspondant de l’Espace social européen en matière de santé et chargé d’enseignement, notamment à l’université de Lorraine, la pandémie en cours démontre le caractère vital de l’entraide aux frontières.
Comment l’Observatoire européen de la santé transfrontalière (OEST), chef de file du projet Interreg V Cosan, se mobilise-t-il dans le contexte de la pandémie de Covid 19 ?
Cette structure est en cours de structuration. Toutes les réunions que nous avions prévues sont annulées, il n’est pas possible de franchir les frontières actuellement et il serait de inopportun de perturber les professionnels de santé en pleine situation d’urgence. Mais nous travaillons autant que possible pour être prêts dès que le contexte sera redevenu plus serein. A l’avenir, il faudra donner à la coopération sanitaire transfrontalière la chance de se réaliser.