Loin de décourager le conseil général de la Moselle, les récents déboires des opérateurs de la téléphonie le confortent dans son projet de constituer, d’ici à 2004, une boucle locale à haut débit de 510 kilomètres, dont 438 km le long des routes départementales.
Courant septembre, la collectivité déposera les statuts de la société d’économie mixte ID Moselle, qui pilotera le projet et assurera, à terme, la commercialisation de la mise à disposition des fourreaux auprès des opérateurs intéressés. La boucle locale, qui comprendra 4 à 5 fourreaux, mobilisera un investissement de 66 millions d’euros pour placer chaque habitant de la Moselle à moins de 15 kilomètres d’un point de raccordement.
Les opérateurs, qui ont de plus en plus de difficulté à investir dans de nouvelles infrastructures, privilégient celles qui existent et investissent sur l’offre de service. Leur besoin de retour sur investissement rapide les incline tout naturellement à privilégier les zones économiques les plus rentables. Les collectivités territoriales ont donc toute légitimité à intervenir pour prévenir la fracture numérique.
Jean-Christophe N’Guyen Van Sang, responsable des services informatiques du conseil général
Une étude de géomarketing doit permettre d’analyser le développement des services associés au haut débit. Parmi les premières utilisations de la boucle figurent l’imagerie médicale et la dématérialisation de certains formulaires administratifs dorénavant échangés par internet. Interconnectable aux autres boucles locales existantes ou en projet – dont celles de la Communauté urbaine du grand Nancy et le projet de réseau transfrontalier Quattropôle, le réseau à haut débit mosellan pourrait aussi trouver des applications dans la zone industrielle transfrontalière en gestation sur l’Eurozone de Forbach.
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