Diversifiée, l’entreprise familiale multiplie les initiatives et envisage maintenant son avenir avec un nouvel équipage.
Fondé dans les années 1930 à Bouzonville, aux confins de la campagne mosellane, les cars Schidler accompagnent depuis près d’un siècle les déplacements collectifs d’un territoire désormais élargi à la Lorraine et à ses frontières. Paysans partant au marché de la bourgade, mineurs de charbon et de fer, collégiens, retraités profitant de voyages organisés , se sont succédé à bord des cars siglés de rouge.
Nous réalisons la moitié de notre chiffre d’affaires grâce aux transports scolaires et aux activités conventionnées. La partie restante est une page blanche que nous remplissons en suivant au plus près l’évolution des besoins et des goûts de notre clientèle.
Thierry Schidler, président de l'entreprise
Florissante au début de la décennie, qui dispose aussi d’agences à Metz, Nancy et Paris, a frôlé l’embardée suite à un marché de transports scolaires mal dimensionné. Outre les pertes financières, la cessation anticipée du contrat a causé une trentaine de suppressions de postes. Les cars Schidler ont su redémarrer en développant une flotte d’une quarantaine de véhicules de neuf places convoyant aussi bien les élèves handicapés que des artistes en tournée ou des sportifs. Schidler propose également des navettes en direction des aéroports de Luxembourg, Bruxelles ou Francfort.
Transmision prévue
L’explosion du travail frontalier en direction du Luxembourg, qui concerne désormais 80.000 Lorrains, ouvre un boulevard aux transports collectifs. Certes, le projet d’aménagement de l’autoroute A31, à la frontière, fait du sur-place depuis vingt ans, et son éventuelle concrétisation demandera encore longtemps. Mais Schidler, qui transporte notamment les ouvriers lorrains d’une usine grand-ducale, ne désespère pas de voir s’ouvrir une voie dédiée aux transports en commun et peaufine de nouvelles offres.
En matière de tourisme, le transporteur privilégie désormais les courts séjours et les voyages d’agrément en Europe de l’Est. Recalée aux premiers appels d’offres des « cars Macron » , la PME attend patiemment la recomposition de ce marché. La succession familiale s’arrêtera à la troisième génération, la quatrième ayant choisi d’autres routes. Thierry Schidler envisage d’ores et déjà une cession, de préférence à un groupe indépendant, et s’attache à conduire l’entreprise à bon port.
Effectif : 80 salariés
Chiffre d’affaires : 6,5 millions
Activité : transport routier
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