Le groupe consacre 17 millions à une ligne de production dédiée aux produits aromatisés. La modernisation du site vosgien a mobilisé 50 millions d’euros en deux ans, mais ses effectifs baissent.
Depuis trois ans, Nestlé Waters évaluait ses chances sur le marché des eaux plates aromatisées, dont il confiait la production à un partenaire extérieur. Le test s’est avéré concluant, puisque le groupe engage sur son site de Contrexéville un investissement de 17 millions d’euros pour dédier une ligne de production aseptique aux eaux fruitées Vittel Up, Vittel Fruits Infusés Bio et Contrex Green.
Cette première installation stérile permettra de proposer des eaux naturelles sans conservateur et contenant peu de sucre qui se conserveront entre 12 à 18 mois.
Ronan Le Fanic, directeur de l'usine
Proposées en 4 formats allant de 33 centilitres à 1 litre, les eaux fruitées seront produites à compter de début 2022 à raison de 14.000 à 18.000 bouteilles par heure.
Passerelle
L’investissement porte à 50 millions d’euros le montant global consacré par Nestlé Waters à ses sites vosgiens au cours des deux dernières années. En juillet dernier, le groupe a présenté son projet Passerelle, qui mobilise 20 millions d’euros pour moderniser l’usine de Vittel. Une nouvelle ligne d’embouteillage réduira annuellement de 470 tonnes la consommation de plastique vierge et de 34.000 mètres cubes la consommation d’eau de process.
En 2019, le remplacement des presses à injecter, qui a représenté un coût de 10 millions d’euros, a permis de commercialiser les premières bouteilles issues de plastique intégralement recyclé.
Fonts baptismaux
La modernisation des équipements s’accompagne d’une baisse régulière des effectifs, passés de 1.350 salariés en 2011 à 931 aujourd’hui. Après les 141 départs volontaires actés en 2019, l’entreprise a annoncé en novembre dernier 55 nouveaux départs aménagés en fin de carrière.
Nestlé Waters a par ailleurs signé en octobre un protocole d’engagement qui l’oblige à limiter à 500.000 mètres cubes ses prélèvements dans la nappe profonde, des grès du Trias inférieur (GTI) dès l’an prochain, contre 5.680.000 mètres cubes puisés en 2019. Les associations pointent un système de vases communicants qui permettrait à l’industriel d’augmenter le pompage dans les nappes supérieures. Porté sur les fonts baptismaux par la préfecture des Vosges, le nouvel Observatoire des ressources en eau permettra peut-être de clarifier le débat.
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