Grande manifestation culturelle de l’année, Nancy Renaissance 2013 permet à la ville de révéler un patrimoine post-médiéval méconnu. La restauration de la porte Saint-Georges constitue le chantier majeur de cette mise en valeur.
Les célébrations de la Renaissance, qui débuteront le 4 mai prochain à Nancy, consacrent une large part à la mise en valeur du patrimoine. Trois chantiers réalisés sous maîtrise d’œuvre de Pierre-Yves Caillault, architecte en chef des Monuments historiques, laisseront une trace durable de l’événement. La restauration de la porte de la Craffe, édifice à la fois médiéval, gothique, Renaissance et classique de la ville, s’est achevée en mars dernier pour un montant de 1 million d’euros TTC. Pièce maîtresse du Musée lorrain, la chapelle ronde des Cordeliers sera rénovée d’ici à mai prochain au terme de six mois de travaux englobant les décors en staff, les décors peints et les vitraux. Les ateliers Bassinot de Nancy, la société alsacienne Eschlimann et le tailleur de pierres meurthe-et-mosellan France Lanord et Bichaton ont contribué à ce chantier d’un montant de 300 000 euros TTC.
Un théâtre au pied de Saint Georges
Engagée en février dernier pour une durée de 13 mois, la restauration de la porte Saint-Georges représente le chantier phare de la commémoration. L’édifice, qui constituait l’un des trois accès à la Ville neuve édifiée entre 1606 et 1619, est entré en chantier en février dernier. Placés sous maîtrise d’ouvrage de la ville de Nancy, les travaux d’un montant de 1,3 million d’euros permettront de restaurer la voûte et les deux façades et de mettre en valeur les remparts du côté est. La terrasse inférieure du bâtiment, qui accueille depuis 135 ans l’association ouvrière le Cercle du travail, sera dotée d’un ascenseur tandis que la terrasse supérieure sera convertie en théâtre en plein air d’une centaine de places.
France Lanord et Bichaton réalisera les travaux de maçonnerie, de pierres de taille et de menuiseries de la porte tandis que l’entreprise charentaise Socra restaurera les sculptures représentant Saint Georges terrassant le dragon et les ornementations de l’attique. Partenaire de Renaissance Nancy 2013, ERDF participera au financement des travaux et déplacera le poste de transformation électrique qui obstrue la vue sur les remparts. Habitué des grands travaux nancéiens, le chantier d’insertion du Grand Sauvoy, à Maxéville, réalisera le mobilier urbain du théâtre.
La célébration de la Renaissance coïncide avec l’extension du secteur sauvegardé de Nancy, qui passe de 150 ha à 170 ha. Nous lançons une expertise fine de quelque 6 000 immeubles de toutes les époques jusqu’au XXème siècle. Cette étude doit nous permettre de revisiter le patrimoine et de protéger les éléments les moins visibles, qui sont également les plus vulnérables
Denis Grandjean, architecte et adjoint à l’urbanisme de la ville de Nancy
Réalisée en lien avec la communauté urbaine du Grand Nancy et l’inventaire du patrimoine de Lorraine, l’étude doit également aider à concilier la protection des monuments historiques et les impératifs contemporains de mobilité.
© Ville de Nancy
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