Unique en Europe à la fois par son ampleur et par son environnement patrimonial d’exception, la rénovation-extension du Musée lorrain de Nancy reste suspendue à un avis des services de la commission nationale des monuments historiques suite à une découverte archéologique inopinée.
Ce contretemps de devrait pas remettre en cause le projet du cabinet parisien Dubois et Associés, retenu en juillet 2013 au terme d’un concours d’architecture international. Le programme d’un montant de 43 millions d’euros vise à réhabiliter et à rendre accessible le palais ducal datant de la fin du XVème siècle, à créer une nouvelle aile de 2 286 m2 et à ouvrir un musée-promenade au cœur de la ville Renaissance.
A la veille de la célébration du 250 ème anniversaire du rattachement de la Lorraine à la France, les travaux engagés dans le Musée lorrain, haut-lieu touristique européen, constitue un marqueur de l’identité régionale.
Lucienne Redercher, adjointe au maire en charge de la Culture
Conduit sous maîtrise d’ouvrage de la ville, le projet cofinancé à parts égales par la municipalité, l’Etat et le nouveau conseil régional doit offrir un nouvel écrin aux œuvres exposées et rassembler un hall d’accueil, un hall d’exposition, une salle d’exposition et une boutique dans une longue halle partiellement souterraine parallèle au palais. En 2000, les premières fouilles archéologiques avaient mis en évidence des éléments de construction datant des XIVème, XVIème et XVIIème siècles. L’un d’entre eux s’avère constituer le dernier vestige d’un mur de jardin édifié à l’époque du roi Stanislas. Les services de l’Etat, qui avaient validé l’avant-projet sommaire, doivent rendre leur avis sur un avant-projet détaillé incluant cette découverte récente.
Ce changement de statut induira certainement une incidence esthétique sur le projet initial.
Richard Dagorne, directeur du palais des ducs de Lorraine
La ville envisage une consultation pour permettre l’expression des citoyens. Les travaux pourraient débuter fin 2018 avec le lancement simultané des fouilles et des fondations. Dans une deuxième phase, la restauration s’étendrait à deux bâtiments adjacents, le palais du gouvernement et l’église et le couvent des Cordeliers.
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