Traversée par de grands axes, la ville de Lorraine se prête mal à la piétonnisation. La question constitue une pierre d’achoppement entre les deux grands rivaux aux prochaines municipales.
A Nancy, la piétonnisation part de loin, avec seulement trois kilomètres de voirie sans voiture. Traversée d’axes très circulants, la ville s’y prête mal et les avancées ne seront ni simples, ni rapides. Le maire radical Laurent Hénart , candidat à sa propre succession lors des municipales de mars prochain, et son opposant socialiste Mathieu Klein , actuel président du Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, promettent l’un et l’autre de s’attaquer au problème, mais préconisent des méthodes différentes.
Le doublement des parcours piétonniers figure dans la feuille de route « Nancy 2030, cap sur la ville écologique », rédigée sous l’égide de l’Université de Lorraine, que Laurent Hénart entend mettre en pratique au cours de son prochain mandat. Pour éviter de multiplier les chantiers, le maire sortant veut mener de front le chantier de rénovation-extension du tramway, le plan de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine et la piétonnisation.
Si l’échéance est désormais calée à 2025, la localisation des futures rues piétonnes du centre-ville reste à déterminer.
Nous élaborerons plusieurs scénarios en concertation avec les habitants et les commerçants, puis nous organiserons une votation pour permettre aux citoyens de se prononcer.
Laurent Hénart
Voies cyclables express
La meilleure des votations, c’est l’élection municipale.
Renaud Petijean, chargé de la communication de campagne de Mathieu Klein
Le candidat socialiste pointe l’immobilisme qui prévaut selon lui dans une ville endettée où la refondation du tramway mobilisera près d’un demi-milliard d’euros. En prélude à la piétonnisation, il entend expérimenter une zone à trafic limité entre la vieille ville et le marché couvert. Il promet également des parkings relais pour faciliter l’accès du centre-ville aux habitants de la périphérie et des transports en commun gratuits le week-end et même toute l’année pour les seniors et les étudiants. Des « voies cyclables express » complètent le programme.
La piétonnisation du centre-ville de Nancy et des communes limitrophes n’a pas été abordée lors du débat sur le tram, qui constituait pourtant une occasion idéale pour évoquer la mobilité de manière globale.
Pierre Christophe, écologiste et membre du collectif citoyen Le Bien commun
En certains points, le tracé du tram donne explicitement priorité à la voiture. Mais dans l’hypercentre, la piétonnisation paraît en marche.
--Télécharger l'article en PDF --
Poster un commentaire