Coueur de ville, Opah-RU, expérimentation villes moyennes… La ville s’appuie sur divers dispositifs et engage 40 millions d’euros de travaux. Objectif : enrayer le déclin démographique : – 1 500 habitants en 20 ans.
Une salle multifonction, un nouveau cinéma, une résidence autonomie, un Ehpad en projet, un écoquartier en émergence… Discrète préfecture de la Meuse, la ville de Bar-le-Duc (15.500 habitants, et 35.000 habitants pour la communauté d’agglo Meuse Grand Sud), engage sur son territoire pas moins de 40 millions d’euros de travaux.
L’effort de redynamisation a démarré voici dix ans et s’est poursuivi sous l’impulsion de l’équipe municipale actuelle, qui a mobilisé l’Etat, le Gip Meuse et les collectivités pour bâtir son plan de financement jusqu’en 2022.
Olivier Gonzato, adjoint au maire en charge des Travaux et de l'Urbanisme
La ville et l’agglomération sont inscrites depuis fin 2017 dans l’expérimentation villes moyennes menée par l’Etat et pilotée par le Sgare. Elles ont également été retenues au programme Cœur de ville et pourront à ce titre mobiliser l’investissement privé pour cofinancer la future OPAH-RU.
Ehpad et résidence séniors
La municipalité a confié en 2007 à l’atelier Villes et paysages une opération de requalification du centre-ville en cours d’achèvement. En 2014, elle a commandé à la Société d’équipement du bassin lorrain (SEBL) puis au cabinet nancéien Tappia-Verdier les études de définition d’un écoquartier prévu dans le quartier Saint-Jean. Un premier établissement – une résidence sénior Icade d’un montant de 4,5 millions d’euros – y sera livré d’ici à la fin de l’année. Construit sous maîtrise d’ouvrage du centre intercommunal d’action sociale dans le cadre d’un bail emphytéotique, le bâtiment passif comporte 62 logements destinés à des personnes âgées non dépendantes. Un montage similaire doit permettre la construction, pour un coût de 21 millions d’euros, d’un Ehpad remplaçant deux structures existantes d’ici à 2021. La communauté d’agglomération se dote quant à elle d’une salle multifonction de 2.500 mètres carrés d’un coût de 12 millions d’euros HT, la salle Bradfer qui ouvrira l’an prochain. Le cinéma de 7 salles est porté par un investisseur privé pour un montant de 2,5 millions d’euros.
D’une ampleur inédite depuis plusieurs décennies, cette mutation doit permettre à Bar-le-Duc d’enrayer un déclin démographique qui lui a fait perdre 1.500 habitants en 20 ans. La ville doit à présent déterminer le nombre de logements à construire dans l’écoquartier pour ne pas aggraver la vacance. Elle envisage également à moyen terme d’engager la requalification de la Ville Haute, un quartier Renaissance à fort potentiel, mais dont l’aménagement s’annonce complexe.
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