Décédé accidentellement le 30 mars 2014 à l’âge de 65 ans, Michel Dinet était président socialiste du conseil général de Meurthe-et-Moselle, président de de l’Observatoire national de l’action sociale décentralisée et vice-président de l’Assemblée des départements de France.
Les hommages affluent depuis la disparition de Michel Dinet, tué dans un accident de la route ce week-end près de Colombey-les-Belles, village dont il fut élu maire en 1972. Président du conseil général de Meurthe-et-Moselle depuis 1998, l’élu socialiste ne comptait pas briguer un troisième mandat et venait d’achever avec brio sa dernière mission. Premier président de l’Etablissement public d’aménagement (EPA) Alzette/Belval, il avait présenté en février dernier un projet stratégique opérationnel (PSO) ambitieux fixant les grandes lignes de l’aménagement d’un territoire frontalier de huit communes mosellanes et meurthe-et-mosellanes à la frontière du Luxembourg.
Affable, déterminé et vibrant d’énergie, l’ancien instituteur à barbe blanche et à forte corpulence a marqué le département d’une empreinte solidaire et novatrice. Précurseur du contrat unique d’insertion dès les années 2000, Michel Dinet a systématisé les clauses d’insertion dans tous ses marchés publics et mené une politique de territorialisation sophistiquée pour placer le service publique à la portée de tous.
En 40 ans de vie politique, je n’ai pas changé de méthode. Je crois à l’écoute, à l’entraide, à la prévention pour parvenir à vivre ensemble. Négliger l’insertion aujourd’hui revient à préparer les problèmes sociaux de demain.
Michel Dinet, ancien instituteur, qui fut également conseiller régional de Lorraine en charge de la mission prospective « Lorraine 2020 ».
Confronté le 2 janvier 2003 à l’incendie du château de Lunéville, qui venait tout juste d’intégrer le patrimoine du conseil général, Michel Dinet a mené à bien la reconstruction du « Versailles lorrain » avec détermination, transformant le sinistre en vitrine du savoir-faire du bâtiment lorrain. Il a placé au cœur de son deuxième mandat le plan Collèges nouvelle génération d’un montant de 270 millions mené sous maîtrise d’ouvrage publique. Président du Sénat, Jean-Pierre Bel a salué la mémoire d’un travailleur acharné, grand orateur, « qui a mis, tout au long de sa vie, sa grande intelligence au service de l’intérêt général ».
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