Le groupe clermontois compte implanter en deux temps un projet de 100 millions d’euros qui créerait une centaine d’emplois. Soutenu par Total, le projet conforte la reconversion de la plateforme pétrochimique mosellane.
Naguère dédiée à la pétrochimie de base, la plateforme Total de Carling s’apprête à accueillir sa première entreprise de chimie verte. Spécialisé dans les alternatives à la pétrochimie, le groupe Metex, qui emploie 70 salariés à Clermont-Ferrand, annonce son intention de construire une unité de PDO/AB sur la plate-forme mosellane de Total.
Notre stratégie industrielle nous conduit à nous implanter sur des sites en reconversion. Placé au cœur de nos marchés européens, la plateforme de Carling présente l’avantage de ses infrastructures et du soutien marqué des pouvoirs publics et de Total.
Benjamin Gonzalez, PDG de Metex
Sous réserve d’une confirmation attendue en fin d’année, l’usine, qui mobilise un investissement de 25 millions d’euros, permettra à Metex de proposer à l’industrie cosmétique du PDO garanti sans OGM et de fournir au marché de l’alimentation animale de l’acide butyrique d’origine naturelle. Soutenu par Total Développement régional (TDR), le projet se décline en deux phases. Le groupe d’ingénierie Technip lance les pré-études d’une première tranche d’une capacité annuelle de 5 000 tonnes de PDO et de 1 000 tonnes d’acide butyrique. La communauté de communes du pays naborien a voté une subvention de 200 000 euros à cette implantation qui doit générer 43 emplois.
Le groupe clermontois, qui a d’ores et déjà réservé une emprise de 6 hectares, se prononcera dans trois ans sur l’opportunité de concrétiser la deuxième tranche du programme. Le cas échéant, il portera sa capacité de production de PDO à 24 000 tonnes par an et augmentera de 3 000 tonnes la production d’acide butyrique. Ce second investissement d’environ 70 millions d’euros générerait quelque 80 emplois supplémentaires.
En mai dernier, TDR avait déjà annoncé son soutien au groupe stéphanois SNF, qui implantera à Carling une usine de coagulants minéraux représentant un investissement de 19 millions d’euros et 25 emplois. Un an après l’extinction de son dernier vapocraqueur, la plateforme, qui semblait vouée au déclin, concrétise ainsi son aspiration au renouveau.
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