Deux ans et demi après une annonce présidentielle qui avait laissé plus d’un observateur sceptique, Métafensch a trouvé ses marques et pris ses aises dans les immenses locaux de l’ancien haut-fourneau U 4 d’Uckange (Moselle).
Le centre de recherche-développement public s’est positionné sur les filières courtes et le recyclage des métaux pour séduire les sidérurgistes régionaux et nationaux.
Nous proposerons un équipement unique en Europe qui permettra aux grands groupes industriels, mais aussi aux petites entreprises de fonderie, de disposer d’un outil intermédiaire entre le pilote de laboratoire et l’équipement industriel.
Neill McDonald, directeur de Métafensch
Le jeune ingénieur canadien réceptionnera au cours des 12 prochains mois trois équipements d’exception : un four à induction capable de fondre des lingots de 400 kg, puis un four à fusion par arc à plasma et une tour d’atomisation qui poseront les jalons de la première filière de recyclage du titane de France. Cette technologie intéresse entre autres les industries aéronautiques et médicales.
Promis par François Hollande en septembre 2013 pour redynamiser une sidérurgie régionale meurtrie par la fermeture des hauts-fourneaux de Florange, Métafensch a signé ses premiers contrats de recherche-développement en Lorraine avec ArcelorMittal, Ascometal et Safran, avant d’élargir son offre aux groupes nationaux dont Constellium (ex-Pechiney), Eramet et Vallourec. Fort d’une demi-douzaine de contrats s’étendant jusqu’en 2020, le centre, qui emploiera à terme une dizaine de chercheurs, a bon espoir de parvenir à l’équilibre financier dès 2018.
Le chiffre
12 millions d’euros sont affectés aux équipements qui s’implanteront progressivement dans l’ancien haut-fourneau d’Uckange, sous une halle d’essais de 17 mètres de plafond.
--Télécharger l'article en PDF --