Inauguré par Maurice Genevoix en 1967, le mémorial de Verdun étouffait peu à peu sous un excès de ferveur.
Durant près d’un demi-siècle, le public, les associations et les institutions n’ont cessé d’apporter souvenirs, pièces rares et vestiges, engorgeant peu à peu l’espace pour le transformer de facto en musée.
Geneviève Noirot, associée de l’agence parisienne Le Conte Noirot, chargée de la scénographie du site
Les travaux initiés par le Comité national du souvenir de Verdun (CNSV) à l’occasion du Centenaire permettront de décongestionner et de rationaliser l’espace grâce à l’adjonction de 900 m2 placés de part et d’autre de l’édifice. Les pièces lourdes occuperont 200 m2 en rez-de-chaussée. Une aile entière sera destinée aux réserves, pour l’heure inexistantes. Le réaménagement résorbera les dysfonctionnements de l’accueil trop exigu et des bureaux administratifs peu fonctionnels aménagés dans un ancien logement de gardien.
En toiture, un belvédère abritera un espace pédagogique et des expositions temporaires. La toiture-terrasse s’ouvrira sur l’ossuaire de Douaumont et sur la canopée de la forêt environnante, candidate au label « forêt d’exception ». Des bornes numériques raconteront l’histoire de ces paysages, qui furent ceux de paisibles bourgades meusiennes avant que la fureur guerrière ne les réduise à un décor lunaire où la végétation a peu à peu repris ses droits.
Fiche technique
- Maitrise d’ouvrage : CNSV, assisté de la Sem Meuse Aménagement
- Maîtrise d’oeuvre : Brochet-Lajus-Puevo (architecte) et Le Conte-Noirot (scénographie)
- Coût des travaux : 12 millions d’euros
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