La PME des Vosges triple sa capacité de production de disques vinyles et se dote d’un nouvel atelier de préparation de commandes.
Arrivé dans les bacs vendredi dernier, le dernier disque de Christine and the Queens a été pressé dans l’usine de Media Industry dans les Vosges, à l’instar des derniers succès d’Angèle ou Izïa. Le come-back du vinyle se traduit pour la PME de Sainte-Marguerite par un regain d’investissements.
A la faveur d’un gros contrat passé par BMG/Sonopress, filiale du groupe allemand Bertelsmann, l’entreprise a installé en février quatre nouvelles machines qui portent de un à trois millions d’unités sa capacité de production de disques vinyle. Et aujourd’hui, elle aménage un atelier de préparation de commandes de 5.000 mètres carrés dans la commune voisine de Saint-Dié-des-Vosges, en complément de la base logistique de 7.000 mètres carrés implanté à Dreux, en Eure-et-Loir.
Un marché pérenne
Le disque vinyle est devenu un marché pérenne porté par les 25-30 ans qui ne se contentent pas du streaming. Quand on aime une musique, on achète un objet.
François-Xavier Juzdzewski, président du groupe de 80 salariés (dont 66 dans les Vosges)
Créé en 1986 pour accompagner l’essor du CD, Media Industry s’est positionné dix ans plus tard sur le marché du DVD avant de succomber, en 2013, à une numérisation de la musique qui semblait alors irréversible. Directeur général de l’usine, François-Xavier Juzdzewski a repris l’entreprise, qui réalisait alors un chiffre d’affaires de 6 millions d’euros. Il l’a porté à 15 millions d’euros en 2022.
Outre les vinyles , qui représentent 45 % de l’activité, Media Industry édite des CD, des DVD et des Blu-ray. L’entreprise compte à son catalogue six aventures de Tintin en DVD, le film de Titeuf en Blu-ray ou encore, un coffret collector accompagné d’une biographie de Jean Ferrat. La production de l’entreprise s’écoule à 60 % en grandes surfaces – essentiellement la Fnac -, contre 40 % envoyés directement aux particuliers.
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